Le directeur de cabinet de la cheffe du gouvernement, Moncef Hamdi, est intervenu samedi 8 novembre 2025 en séance plénière conjointe consacrée à l’examen du budget de la Présidence du gouvernement, dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Ses déclarations interviennent dans un climat de tensions croissantes avec les associations tunisiennes, plusieurs d’entre elles ayant récemment vu leurs activités suspendues.
Parmi les structures touchées figurent des organisations respectées et reconnues, telles que l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Mnemty ou encore l’association des journalistes de Nawaat. Ces suspensions, dénoncées comme des mesures visant à faire taire la société civile, s’inscrivent dans un contexte de pressions politiques, de campagnes d’accusations et de diffamation, alimentant un climat où la théorie du complot sert à justifier ces actions.
Face à ces critiques, M. Hamdi a tenu à rappeler que la Présidence du gouvernement se limite à mettre en œuvre la politique de l’État telle que définie par le président de la République, conformément à la Constitution. Il a insisté sur le rôle « noble » de la société civile et assuré que les services de la Primature travaillent en coordination avec ces structures pour clarifier le cadre réglementaire des associations.
Concernant les sanctions prises contre certaines associations, il a précisé qu’elles ne relèvent pas de la Présidence du gouvernement, mais de la justice.
Si la Présidence du gouvernement se déclare simple observatrice du cadre judiciaire, il faudra noter que c’est la Kasbah elle-même qui a initié et suivi les démarches conduisant à la suspension de ces associations, laissant planer une ambiguïté sur ces décisions.
S.H
















