Depuis la prison d’El Mornaguia, où il est détenu depuis avril 2023, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a adressé, lundi 10 novembre 2025, une lettre ouverte exprimant sa solidarité avec le militant Jaouhar Ben Mbarek, actuellement en grève de la faim, et appelle les Tunisiens de toutes tendances à s’unir autour d’une cause commune : la liberté.
« Bien que mon état de santé ne me permette pas d’observer une grève de la faim à cause des médicaments que je prends, il était de mon devoir de soutenir Jaouhar. Tu n’es pas seul, Jaouhar. »
L’ancien président du Parlement salue le courage du militant : « Jaouhar n’est pas un militant islamiste, mais un militant sincère pour la liberté et la dignité, issu d’une famille de lutte et de sacrifices, la famille Hezgui. »
Dans sa lettre, Rached Ghannouchi élargit son appel à l’ensemble des courants politiques tunisiens, islamistes, nationalistes, libéraux et de gauche, pour dépasser les clivages du passé : « Il existe une cause plus grande que les divergences idéologiques : la liberté, qui nous concerne tous en Tunisie. »
Il estime que les divisions héritées des années 1970 et 1980 doivent désormais être dépassées : « Il est temps de tourner la page et de cesser de s’égarer dans les querelles. »
Le chef d’Ennahdha alerte sur la situation politique du pays : « La Tunisie est en danger tant qu’un militant intègre comme Jaouhar Ben Mbarek saigne et meurt sous nos yeux, après des procès dépourvus du minimum d’indépendance et de justice. »
Il appelle « tous les militants, de toutes les tendances », à se mobiliser pour défendre le pays : « La Tunisie vous appelle à tourner la page des conflits et à vous unir pour la défendre. »
S’adressant au courant islamiste, Rached Ghannouchi affirme que « les islamistes tunisiens ont dépassé les querelles idéologiques » lorsqu’ils ont vu « la liberté confisquée et la révolution trahie ».
Il rappelle que le message de l’islam est avant tout un appel à l’unité : « Le message fondamental de l’islam s’adresse à tous les hommes “Ô vous les gens” et à chaque peuple “Ô mon peuple” pour rassembler la parole et unir les rangs. »
Dans un ton grave, il dénonce ce qu’il qualifie de « meurtre lent » infligé aux opposants : « Le silence face à la mort lente imposée aux militants n’est acceptable ni hier ni aujourd’hui. »
Pour lui, le véritable problème en Tunisie et dans le monde arabe reste le même : « Le problème, c’est l’absence de liberté et de démocratie. »
Rached Ghannouchi conclut sa lettre par un message d’unité et d’espoir : « La liberté pour tous, sans exclusion. Vive la Tunisie libre et juste pour tous. »
S.H












3 commentaires
Citoyen_H
ET DIRE QUE
lorsqu’il était perché à la chambre des députés du Bardo, il appliquait, cyniquement, avec son regard sadique à la sauce Hannibal Lecter, tout le contraire de ce qu’il propose dans cette lettre en question. Mme A.Moussi en fit souvent les frais.
Ce fourbe est un virtuose de l’hypocrisie et du double langage !!!
LIBERTE DIGNITE DE TRAITEMENT ET SOLIDARITE POUR GHANNOUCHI !
ainsi que pour les centaines de détenu.e.s politiques comme d’opinions sans auKunes eKSceptions !
NON AUX ACHARNEMENTS ET HARCELEMENTS JUDICIARO-SEKURITAIRES QÔMME KARCERALO-PENITENCIERS !
DESTITUTION ET REDDITION INTEGRALE DES KOMPTES DU REGIME PARJURANT POUTSCHIK NAOUFELON ANTIDEMOCRATIQUE ET CONTRE-REVOLUTIONNAIRE !
RETOUR AUX PRINCIPES FONDAMENTAUX DEMOCRATIQUES D ESPRIT 2011 ET LETTRE 2014 SANS CONCESSIONS NI KONTORSIONS NI KKKOMPROMISSIONS !
ZARZOUMIA
ikib ayemik , tu oses encore la ramener ! ton appel BIDON tu peux en faire dhmida rak oufit wou tkemil omrik fi zenzena. ya hah-abh souk ..