L’ancien député islamiste radical d’Al Karama, Maher Zid, vient d’être condamné à 25 ans de prison avec exécution immédiate par la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au tribunal de première instance de Tunis.
Le jugement a été rendu hier mardi 11 novembre 2025 par contumace, sur la base de publications et de vidéos à caractère terroriste attribuées à l’ancien élu, actuellement en fuite à l’étranger.
Cette nouvelle condamnation vient s’ajouter à une série de peines déjà prononcées contre lui par différentes juridictions, pour des faits allant de la diffamation à l’atteinte à la sécurité de l’État.
Le total de ses peines atteint désormais 35 ans de prison ferme.
Un casier judiciaire exceptionnel
Avant le verdict de cette semaine, Maher Zid avait déjà écopé de quatre condamnations devenues définitives :
- Affaire d’appropriation et destruction de documents judiciaires sensibles : 4 ans de prison ferme, confirmés en appel par la cour de Nabeul le 2 novembre 2021.
- Affaire d’imputation calomnieuse contre l’ancien ministre de la Défense Ghazi Jribi : 3 ans de prison avec exécution immédiate, prononcés par le tribunal militaire permanent le 17 novembre 2021.
- Affaire de diffamation publique et d’allégations mensongères : un an de prison ferme (jugement du 29 mai 2024, tribunal de première instance de Tunis).
- Affaire d’insulte au président défunt Béji Caïd Essebsi : 2 ans de prison ferme.
En additionnant ces verdicts à la condamnation de 25 ans pour terrorisme d’hier, Maher Zid cumule un total de 35 ans de prison ferme.
Un fugitif devenu symbole
Ancien greffier de tribunal devenu député, Maher Zid a bâti sa notoriété sur la provocation, les attaques contre les institutions et un discours ouvertement radical. Il a multiplié les plaintes en justice fallacieuses contre ses adversaires politiques, notamment parmi les figures de la gauche et les laïcs, sans que la justice ne lui donne raison à aucun moment.
En fuite depuis le 25 juillet 2021, il se présente comme un opposant politique persécuté, alors que la justice tunisienne le considère comme un fugitif multirécidiviste.
En février 2022, il a annoncé la prochaine publication d’un livre sur Kaïs Saïed, intitulé « Le peuple de Kaïsoun ». Un livre qui n’a jamais vu le jour.
Avec cette cinquième condamnation, il détient désormais le record absolu de peines prononcées contre un ancien élu du Parlement dissous.
M.B.











