Le président de la section régionale de l’Ordre des avocats à Gabès, Me Mounir Adouni, a annoncé, jeudi 13 novembre 2025, que le collectif plaignant dans l’affaire du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès avait réussi à faire obstacle à toutes les manœuvres dilatoires de la défense visant à reporter l’examen du dossier devant le tribunal administratif.
Une victoire d’autant plus symbolique que l’audience, initialement prévue ce jeudi pour examiner la suspension des activités de plusieurs unités du GCT, a été — pour la seconde fois en l’espace d’un mois — reportée au 20 novembre. Ces reports successifs ont suscité l’inquiétude et l’indignation des riverains ainsi que des associations de défense de l’environnement, qui dénoncent les conséquences sanitaires et écologiques de la pollution générée par le complexe chimique.
Dans une déclaration accordée à Diwan FM, Me Adouni a précisé que le collectif plaignant avait présenté des éléments probants démontrant la responsabilité du GCT dans les infractions reprochées. « Le discours du président de la République attestant du fait que ce qui se passe à Gabès constitue un crime en fait partie », a-t-il souligné, insistant sur la gravité de la situation et la nécessité d’une intervention judiciaire rapide et effective.
L’affaire, traitée dans le cadre d’un contentieux en référé, concerne plusieurs unités du complexe chimique de Gabès, accusées de provoquer une pollution grave mettant en danger la santé des habitants et l’environnement local. Les plaignants dénoncent notamment l’émission de substances toxiques et le non-respect des normes environnementales, exigeant des mesures immédiates pour suspendre les activités polluantes et prévenir tout risque supplémentaire pour la population.
N.J











