Le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital d’enfants Bechir Hamza, référence nationale depuis plus de vingt ans, appelle les autorités à instaurer un partenariat public-privé socialement responsable afin de soutenir son développement. Dans une lettre ouverte adressée, jeudi 13 novembre 2025, au ministre de la Santé, Aïda Borgi, professeure au service de réanimation pédiatrique alerte sur la nécessité de renforcer l’appui institutionnel et d’impliquer les acteurs du secteur privé pour faire face aux défis actuels.
Le service, composé de quatorze lits accueillant 700 enfants par an, prend en charge des pathologies graves et complexes. Il repose sur une équipe hautement qualifiée et un plateau technique de pointe, qui ont permis d’en faire un fleuron de la médecine infantile en Tunisie et un centre pionnier en Afrique.
Un projet majeur est actuellement en cours : l’extension du service à 22 lits, dont les travaux ont démarré en 2024. Cette nouvelle unité nécessite un équipement moderne, intégrant les technologies avancées et la transformation digitale, notamment via des outils d’intelligence artificielle. « L’étape de l’équipement est cruciale », insiste Mme Borgi.
Or, dans un contexte économique difficile, les efforts de recherche de dons reposent aujourd’hui quasi exclusivement sur l’initiative individuelle des membres du service, un mécanisme fragile et insuffisant pour répondre à l’ampleur des besoins. D’où l’appel à une action structurée de la part des pouvoirs publics.
La lettre souligne qu’un partenariat public-privé encadré et encouragé par l’État permettrait de mobiliser durablement les forces du secteur socio-économique privé, et d’alléger la pression sur le ministère de la Santé.
Aïda Borgi conclut en rappelant l’enjeu : préserver « un joyau de la santé publique », qui constitue une fierté nationale et une responsabilité collective.

M.B.Z










