Le chômage est reparti légèrement à la hausse au troisième trimestre 2025. D’après les chiffres publiés samedi 15 novembre 2025 par l’Institut national de la statistique (INS), le taux s’est établi à 15,4 %, contre 15,3 % au trimestre précédent.
Selon l’enquête trimestrielle, 653,7 mille personnes étaient sans emploi à la fin du mois de septembre, soit 2.600 chômeurs de plus qu’au deuxième trimestre.
Évolutions contrastées entre hommes et femmes
Les données de l’INS mettent en évidence un décalage notable selon le genre. Le chômage masculin a enregistré un recul, passant de 12,6 % à 12,1 % en trois mois. À l’inverse, le chômage féminin a nettement progressé, grimpant à 22,4 %, contre 20,9 % au trimestre précédent.
Hausse continue chez les diplômés de l’enseignement supérieur
La situation se dégrade également pour les titulaires de diplômes universitaires. Leur taux de chômage atteint désormais 24,9 %, contre 24 % au deuxième trimestre. Le phénomène touche 14,5 % des hommes diplômés et atteint un niveau particulièrement élevé chez les femmes diplômées, dont 32,3 % sont sans emploi.
Légère contraction de la population active
L’enquête constate par ailleurs un léger fléchissement de la population active, qui recule à 4,2593 millions de personnes (contre 4,2599 millions au trimestre précédent). Cela représente 600 actifs de moins. Les hommes constituent 68,6 % de cette population (2,9225 millions), tandis que les femmes représentent 31,4 % (1,3368 million).
Le nombre de personnes en emploi diminue également : 3,6056 millions de Tunisiens occupent un poste au troisième trimestre, soit 3 200 travailleurs de moins que trois mois plus tôt. Parmi eux, on compte 2,5588 millions d’hommes (71,2 %) et 1,0368 million de femmes (28,8 %).
S.H
Commentaire
HatemC
Le pays qui se ment, se maquille et s’effondre
Les chiffres de l’INS ?
C’est comme repeindre un immeuble en ruine et dire : “Regardez comme c’est moderne.”
C’est une opération cosmétique pour un pays qui ne veut plus voir sa propre décomposition.
On nous annonce 15,4 % de chômage ?
Mensonge.
En Tunisie, le chômage réel n’est pas un chiffre, c’est un pays où la moitié des jeunes sont assis sur un banc, et l’autre moitié rêve de s’enfuir.
Les variations de 0,1 % sont ridicules.
Dans un pays où l’informel est plus grand que l’État, où des centaines de milliers survivent dans des boulots invisibles, où des milliers de faux agents gonflent les effectifs, on ose nous parler “d’augmentation du chômage de 2 600 personnes”.
C’est du mépris.
De l’insulte.
De la poudre aux yeux pour population docile et crédule
32 % de femmes diplômées au chômage.
Dans n’importe quel pays qui se respecte, ce serait un traumatisme.
En Tunisie, c’est juste un paragraphe dans un rapport que personne ne lit.
On forme des diplômées pour les laisser moisir chez elles.
On gaspille des cerveaux, des talents, des années d’études.
On fabrique des déçus, des frustrées, des exilées en puissance.
Mais le pays s’en fout.
Parce que la médiocrité ne se sent pas menacée par l’intelligence..
3 200 emplois détruits en trois mois, sans que personne ne se demande où, comment, pourquoi ?
Parce que personne ne pilote rien.
L’économie tunisienne est un avion sans pilote qui continue à voler uniquement parce que la gravité elle-même a pitié de nous.
Tant qu’on continuera à maquiller le désastre,
La Tunisie restera un pays qui vit dans le mensonge permanent, et qui s’enfonce volontairement dans son propre déclin.
Et pour conclure, la Tunisie fonctionne avec deux économies qui ne se parlent pas et l’INS silence radio …
– Une économie FORMELLE, petite, fiscalisée, sous-performante,
– et une économie INFORMELLE, énorme, tentaculaire, non mesurée, où se trouvent les vrais flux, la vraie marge et… la vraie survie du pays….HC