Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 17 novembre 2025, au Palais de Carthage le directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco), Salem Ben Mohamed El Malik, ainsi que Miguel Ángel Moratinos, Haut représentant des Nations unies pour l’Alliance des civilisations et envoyé spécial de l’ONU chargé de la lutte contre l’islamophobie.
Selon un communiqué publié par la présidence de la République, la rencontre a porté sur plusieurs questions culturelles et civilisationnelles jugées centrales dans le contexte international actuel. Le chef de l’État a affirmé que les rapports entre les nations ne sauraient obéir à aucune hiérarchie ou classification, estimant que « le monde change à un rythme sans précédent » et qu’il devient impératif de dépasser un certain nombre de concepts qu’il qualifie de dépassés.
Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité d’un véritable partenariat civilisationnel, fondé sur des valeurs humaines universelles partagées. Il a dénoncé ceux qui cherchent à alimenter la thèse du choc des civilisations ou n’hésitent pas à attiser l’hostilité envers l’islam et d’autres peuples. « La réalité les a déjà rejetés, et l’Histoire les rejettera davantage », a-t-il affirmé.
Le président a également souligné que les principes de justice et de liberté doivent prévaloir aussi bien au sein des États qu’à l’échelle de la communauté internationale. Il a critiqué la vision consistant à diviser l’humanité entre peuples « civilisés » et peuples « barbares », la qualifiant de discrimination raciste d’inspiration coloniale, source de guerres, de souffrances et de spoliation des richesses.
Kaïs Saïed a conclu en affirmant qu’un nouveau cadre de légitimité internationale est en train d’émerger, un cadre qui devra consacrer les valeurs de liberté, de justice et d’émancipation définitive des peuples.
S.H










