Un communiqué conjoint publié tard dans la soirée du lundi 17 novembre 2025 annonce la mise en place de mesures exceptionnelles visant à simplifier le transport, la distribution et le stockage de plusieurs produits agricoles frais, dont les dattes, pommes, agrumes, grenades et olives, pour la saison 2025/2026.
Les mesures visent avant tout à protéger et soutenir les petits agriculteurs, tout en contribuant à valoriser la récolte nationale et à assurer la fluidité du marché local et des exportations, dans le respect des intérêts des producteurs, souvent confrontés à des difficultés pour écouler leurs récoltes.
Selon le communiqué, ces mesures sont le fruit d’une action coordonnée entre les ministres du Commerce et du Développement des exportations, de l’Intérieur, des Finances, ainsi que de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime.
Les ministères précisent que l’objectif est de protéger les petits exploitants, de prévenir l’exploitation opportuniste de leurs récoltes et de garantir un équilibre stable du marché, conformément aux recommandations du Président de la République.
Pour assurer la bonne circulation des marchandises, les autorités entendent faciliter le passage des produits agricoles depuis les zones de production vers les zones de consommation, de transformation ou d’entreposage.
Cette initiative répond à des difficultés logistiques et administratives observées lors des dernières saisons, qui ont parfois perturbé l’approvisionnement et influencé les prix.
Les mesures permettent aux producteurs — en particulier les petits agriculteurs — de commercialiser leurs récoltes par tous les canaux disponibles, directs ou indirects, incluant :
- les points de vente situés en zones de production,
- les espaces de stockage et de regroupement,
- les marchés de consommation,
- les marchés de gros dans toutes les régions,
- ainsi que tous les circuits autorisés de commercialisation.
Les autorités s’engagent également à faciliter les opérations de transport, afin de garantir une meilleure fluidité et d’éviter les perturbations dans l’approvisionnement.
Les ministères mettent à disposition leurs services centraux et régionaux pour résoudre les problèmes éventuels et accompagner les acteurs dans l’application de ces mesures.
Ils appellent les producteurs et distributeurs à soutenir les efforts de l’État pour maîtriser les prix et lutter contre les pratiques spéculatives, considérées comme nuisibles aux agriculteurs comme aux consommateurs.
I.N.











4 commentaires
jamel.tazarki
Mieux vaut tard que jamais!
Introduction : « Les problèmes s’aggravent cette année, avec des contrôles routiers stricts et des sanctions qui dissuadent les petits commerçants et distributeurs de venir s’approvisionner directement chez les producteurs. Ces obstacles, qualifiés de blocages structurels, entraînent des pertes massives de récoltes et mettent en péril la viabilité des exploitations. » Voir l’article « Agriculteurs d’agrumes en détresse » sur Business News TN du 27/11/2024.
13 % des familles tunisiennes vivaient de la distribution, en achetant notamment chez les agriculteurs, pour revendre ensuite aux commerçants ou directement aux consommateurs. Il s’agit d’une logistique qui utilisait de petits camions bâchés (des camionnettes). Ce réseau de distributeurs était même la fierté de la Tunisie, et sans son bon fonctionnement, toute notre économie risque de s’effondrer.
Mon père vendait notre récolte d’oranges à Tazarka, directement sur les arbres. En effet, un commerçant qui possédait une ou deux camionnettes nous payait notre production d’oranges directement sur les arbres (en tunisien : khathar) : Le commerçant faisait le tour de la plantation, estimait la récolte encore sur les arbres et proposait un prix global pour l’ensemble de la récolte qu’il discutait avec mon père. Ce n’étaient que des contrats verbaux…
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Une fois le prix fixé, le commerçant mettait entre trois et quatre mois à récolter les oranges en petites quantités et à les commercialiser dans tous les coins de la République, voire en Libye.
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Le problème, c’est qu’on ne trouve presque plus ces petits commerçants/distributeurs qui avaient des camionnettes et qui nous rendaient service en nous délivrant de tous les problèmes de logistique de distribution. Pourquoi ? La réponse est donnée dans l’article ci-dessus : « Les problèmes s’aggravent cette année avec des contrôles routiers stricts et des sanctions qui dissuadent les petits commerçants de venir directement s’approvisionner chez les producteurs. Ces obstacles, qualifiés de blocages structurels, entraînent des pertes massives de récoltes et mettent en péril la viabilité des exploitations. » Fin de la citation.
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Oui, la bonne intention de certains de nos politiciens est devenue un problème de survie pour beaucoup de nos agriculteurs.
Bonne journée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
PS:
– Les coûts logistiques désignent l’ensemble des frais qu’une entreprise assume pour la gestion de sa marchandise, qu’elle soit entrante, dormante ou sortante. Ils représentent entre 10 et 15% du chiffre d’affaires d’une entreprise, avec des variations importantes selon les secteurs : coûts de transport, coûts de stockage, coûts des outils logistiques (logiciels notamment), coûts d’inventaire, coûts de main-d’œuvre et de gestion associés, etc.
– En Allemagne, la logistique représente 14 % du PIB national : il s’agit donc d’une activité hautement stratégique pour l’économie. Elle l’est tout autant pour les entreprises, car elle génère inévitablement des dépenses. Tout dirigeant a donc besoin de réduire les coûts logistiques de son entreprise, qui restent indispensables à la bonne marche de son activité.
– Les coûts logistiques et de distribution sont indispensables à la survie de nos distributeurs et de notre économie. Je rappelle qu’environ 15 % des emplois en Tunisie étaient dans le domaine de la distribution.
-Ben Ali, l’ex-dictateur, a accompli trois choses extraordinaires : 1) la construction d’autoroutes, 2) l’augmentation considérable du nombre de camionnettes bâchées (et non de pick-up) et 3) la minimisation du prix du carburant. Du jour au lendemain, les Tunisiens ont commencé à produire dans tous les coins de la République et les distributeurs n’ont pas manqué pour distribuer la production aux Tunisiens, mais aussi aux Libyens.
Judili58
Mr Tazarki ce sont les camionnettes qui sont devenues le problème. Ils se sont transformés. Ils sont passés du rôle de transporteurs aidant les petits agriculteurs à acheminer leur récolte vers le marché de gros aux rôles de commerçants de gros, de détaillants installés sur la voie publique de rabatteurs pour les frigos et maintenant il se sont même transformés en agriculteurs par la khdhara que vous semblez apprécier. Non Mr Tazarki ce manège doit s’arrêter car il est nocif pour tout le monde l’agriculteur doit vivre dignement de son la beur le grossiste doit rester grossiste , le détaillant doit rester détaillant et réguler le marché, le transporteur doit se limiter au transport et le frigoriste doit se limiter à l’entreposage .
jamel.tazarki
Ce sont vos rumeurs sans fondement qui ont ruiné la Tunisie sur les plans socio-économique, politique et judiciaire. Il faudrait laisser les Tunisiens travailler sans obstacles inutiles pour qu’ils puissent créer de la richesse pour eux-mêmes, pour la Tunisie et pour tous les Tunisiens. Ce sont certains conseillers incompétents de la Présidence de la République et du gouvernement qui ont ruiné la Tunisie sur les plans socio-économique et politique.
Il faudrait même encourager les camionnettes des distributeurs ambulants à s’installer sur la voie publique, après autorisation municipale, afin de permettre à tous les Tunisiens de profiter de notre production agricole.
Notre production d’agrumes et d’autres fruits périssables est laissée pour compte sous les arbres faute d’une logistique de distribution adéquate. Il y a même quelques années, l’ancien ministre de l’Agriculture, Samir Bettaïeb, voulait faire distribuer les agrumes par train ambulant. 🙂
Il faut arrêter ces idées absurdes et ces sabotages de l’économie tunisienne par ignorance et manque d’inspiration intelligente.
Tant que les commerçants paient les impôts dus et qu’ils ont une autorisation de vente sur les places publiques, il faudrait les laisser travailler. En Allemagne, on trouve même des distributeurs avec de petites camionnettes qui vendent des produits agricoles aux passants, alors qu’il y a un marché de gros à côté.
L’État devrait organiser la vie socio-économique intelligemment, et non pas la bloquer et la ruiner. Trop de règlements asphyxient l’économie. La Tunisie socio-économique est asphyxiée par une multitude de règlements inintelligibles.
Vous écrivez : « L’agriculteur doit vivre dignement de son labeur, le grossiste doit rester grossiste, le détaillant doit réguler le marché, le transporteur doit se limiter au transport et le frigoriste à l’entreposage. »
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Ce ne sont que des inepties absurdes et contreproductives ! Préférez-vous voir notre production d’oranges périr sous les arbres, faute de distributeurs qui n’osent plus faire circuler leurs camionnettes de peur d’être emprisonnés abusivement et sans justification?
Fazit : laissez enfin les Tunisiens créer de la richesse pour eux-mêmes, pour la Tunisie et pour les Tunisiens, à condition qu’ils paient leurs impôts. La politique de l’emprisonnement abusif et sans justification a paralysé les Tunisiens et notre vie socio-économique.
Il est temps de mener des procès justes, équitables et transparents pour tous les détenus politiques et toutes les victimes du manque de liberté d’expression.
– L’emprisonnement de cinq ans de la tiktokeuse Choumoukh est-il vraiment nécessaire pour améliorer ses valeurs éthiques et sociales, ou ne sert-il qu’à ruiner la vie de cette jeune femme de 23 ans, victime d’une société presque entièrement vulgaire ? Cette jeune femme est en pleine période d’orientation sociale et éthique. Il faudrait lui expliquer que la vie légère qu’elle menait sur Internet est un grand danger non seulement pour les jeunes, mais aussi pour elle-même. Il faudrait plutôt améliorer ses compétences médiatiques.
– De même, les années d’emprisonnement de Madame Sonia Dahmani pour une critique anodine sont injustifiées.
– De même, M. Zammel et Mme Siwar Bargaoui sont victimes d’une loi électorale en contradiction avec le contexte et la mentalité des Tunisiens qui refusent de signer des parrainages par pure prudence. Des années d’emprisonnement pour M. Zammel et Mme Siwar Bargaoui sont une grande injustice et de la folie.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
C’est dans l’intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique et économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre future démocratie tunisienne se mesure à la force de ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l’indépendance des médias, de la justice, l’activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Judili58
Malheureusement vous êtes complètement déconnecté de notre réalité. Je ne peux pas vous en vouloir puisque apparemment vous vivez depuis de nombreuses années à l’étranger. Néanmoins je vous serai gré d’essayer d’être un peu plus poli quand vous vous adresser à vos contradicteurs.