Lors d’une intervention particulièrement remarquée lors de la plénière consacrée à la discussion du budget du ministère de la Femme, de la Famille et des seniors, le député, Abdessattar Zarai, a relancé le débat sur la polygamie et le Code du statut personnel (CSP).
Dès l’ouverture de son allocution, l’élu s’est interrogé : « Où en est le Code du statut personnel dans ce pays ? Pourquoi devrions-nous craindre d’en parler ? » Il a affirmé que ce corpus juridique « doit impérativement revenir devant le Parlement pour être amendé », précisant que cette révision devrait se faire « au bénéfice de la femme, de l’enfant et de l’homme ».
Tout en réaffirmant son respect envers les Tunisiennes — « la femme est la mère, celle à qui Dieu a placé le paradis sous les pieds » — il a insisté sur la distinction qu’il opère entre la figure de la femme en tant que mère, sœur ou épouse « vertueuse » et les effets juridiques du CSP. Selon lui, « le véritable objectif est de restaurer la justice réelle, non altérée, entre les deux sexes ».
Le député a affirmé que l’homme tunisien était aujourd’hui lésé par certaines dispositions du Code du statut personnel, avant de condamner les polémiques suscitées par la simple évocation de thèmes sensibles tels que la polygamie.
Sur ce point, il a déclaré sans détour : « Je n’ai aucune gêne à parler de la polygamie. C’est une disposition que Dieu a légitimée. » Il a cependant tenu à préciser que cela « ne signifie nullement qu’il appelle personnellement à la pratiquer ».
Il a affirmé plutôt que cette possibilité pourrait, selon lui, « constituer une solution à certains problèmes sociaux », tout en rappelant qu’elle serait strictement encadrée par des « conditions rigoureuses ».
Revenant sur la question du divorce, il a demandé à la ministre de la Femme si son département avait conduit une étude sur « le nombre de dossiers de divorce dans les tribunaux et les hommes se retrouvant en prison pour non-paiement de pension alimentaire ». Il a soutenu qu’« aucun homme raisonnable ne pourrait délibérément abandonner son épouse ou ses enfants », tout en condamnant fermement « tout homme qui humilie une femme ou néglige sa famille ».
Selon lui, l’explosion des divorces « détruit les familles, précarise les enfants et menace la cohésion sociale ». Il a prévenu que « la famille en Tunisie est aujourd’hui en danger », appelant à ouvrir un chantier national pour en étudier les causes profondes.
L’élu a également évoqué le phénomène du recul du mariage, en particulier chez les jeunes. Il a reconnu que les obstacles matériels jouaient un rôle, estimant que « la peur des dispositions juridiques du CSP » constitue un frein important.
Il a ajouté que certains jeunes préfèreraient renoncer au mariage « de crainte de s’exposer à des procédures complexes ou à des litiges liés à la pension alimentaire », en cas de divorce.
Clôturant son intervention, il a assuré : « Nous respectons la femme et la plaçons au-dessus de nos têtes. Aucun homme sensé ne souhaite porter atteinte à la femme libre, mère de la société. Mais nous ne craignons pas de dire la vérité, tant pour le bien de la femme que pour celui de la famille et de la société. »
N.J











3 commentaires
Hannibal
Soulagez-vous le tuyau en allant chez Abdallah.
Par contre, n’oubliez pas de vous protéger et d’éviter de faire des enfants dont vous êtes visiblement incapables de vous occuper.
Bourguiba est entrain de se retourner dans sa tombe.
La Tunisie produit des mâles qui ont un tuyau à la place du cerveau.
Giumichel575
La » supposée » parole de Dieu qui n’est autre qu’une parole d’hommes vicieux d’un autre temps . C’est un prétexte pour assouvir ses pulsions sexuelles. Il existe des pays où la polygamie est tolęrée. Il n’a qy’a y aller s’y installer. Des gens comme ce vicieux devraient être eliminé de la société. Il nuisent à la paix et à la sérénité du pays . Sinon ine bonne fois pour toute divisons le pays en deux , une sorte d’etat féðéral et vivons separés. Ah si les arabes et ottomans avaient été chassés dès le debut par des chretiens nous n’aurons pas eu ce cancer polluant destructif.
HatemC
On est en 2025 presque 2026
Le monde discute d’intelligence artificielle, de robotique, d’énergie propre, de cybersécurité, de conquête spatiale…
Et en Tunisie ?
Un député se lève, prend la parole solennellement, et… redécouvre la polygamie.
Bienvenue dans un pays qui, pendant que l’humanité avance, fait du surplace dans un désert mental.
Un député sans solution… mais avec des obsessions
Abdessattar Zarai n’a aucune réponse pour le chômage massif, la désindustrialisation, l’effondrement de l’école, la crise énergétique, la pauvreté des familles, la fuite des cerveaux…
Mais alors pour parler de polygamie, là oui, il a des idées, des nuances, des “conditions rigoureuses”, des références religieuses.
Quand il s’agit de sauver le pays : vide absolu.
Quand il s’agit de réinventer le Moyen Âge : inspiration total.
Une intervention d’une ambiguïté grotesque d’un député hors du temps
Le député est tellement ambigu qu’on a l’impression qu’il se parle à lui-même :
« Je ne prône pas la polygamie… mais Dieu l’a légitimée. »
« Je respecte les femmes… mais le CSP est injuste envers les hommes. »
« Je n’y vois aucun problème… mais je ne dis pas de la pratiquer. »
Tout est dit, mais rien n’est assumé.
C’est du fan-club du dogme version politique : avancer masqué, reculer couvert, tourner autour du pot, mais ne jamais proposer la moindre réforme moderne.
Ce discours prouve une réalité brutale :
la Tunisie est prisonnière d’un carcan religieux-politique qui empêche toute émancipation intellectuelle.
Ce qui manque à ce pays, ce n’est pas la polygamie.
Ce sont des dirigeants qui vivent en 2025, pas en 652.