Lors de la séance plénière consacrée au budget du ministère de la Jeunesse et des Sports, mardi 18 novembre 2025, le député de la circonscription de Menzel Chaker, Hassen Jarboui, a exprimé son exaspération dans un véritable coup de gueule :
« Vous nous avez étouffés, vous avez étouffé le pays. Vous nous avez dégoûtés du travail, vous nous avez dégoûtés du parlement et du jour où nous nous sommes portés candidats. »
Jeunes, infrastructures et espoir en panne
Dans son intervention, le parlementaire a dressé un constat alarmant sur la situation des infrastructures sportives et des équipements destinés aux jeunes de sa circonscription. Il a notamment dénoncé le manque de suivi des projets engagés, évoquant des installations promises depuis plusieurs années mais jamais réalisées. « On nous avait parlé de 50 000 dinars pour les équipements de la Maison de jeunes, l’ancien ministre avait promis 25 000 dinars, et malgré les promesses, rien n’a été concrétisé », a-t-il affirmé.
Hassen Jarboui a également souligné l’aspiration croissante des jeunes à migrer illégalement, la fameuse « Harqa », estimant que « l’ascenseur social est en panne » et que l’émigration clandestine est devenue pour beaucoup « le seul espoir » d’un avenir meilleur. Il a exprimé son indignation face à la stigmatisation des élus qui dénoncent ces réalités : « On nous traite comme si nous étions l’opposition du régime, alors qu’on dit juste la vérité. »
Le député a également pointé du doigt la difficulté d’accès à des espaces sportifs de base dans les différentes délégations de Menzel Chaker, soulignant que certains quartiers n’ont toujours pas de terrains de jeu ni de centres pour la jeunesse. Selon lui, ces carences se traduisent par un sentiment d’abandon chez les jeunes et une frustration généralisée chez les élus locaux.
Entre inégalités et absence de dialogue
Un autre point crucial soulevé par Hassen Jarboui concerne le manque de communication entre les ministres et les représentants du peuple. « Les ministres ne répondent pas à nos appels, ils ignorent nos citoyens. Même lorsqu’ils se déplacent à Carthage, ils ne prennent même pas la peine de nous contacter », a-t-il dénoncé, insistant sur la nécessité d’une transparence et d’un dialogue réel avec la population et ses représentants.
Son intervention a également mis en lumière l’inégalité de traitement entre les zones urbaines et rurales, et entre les différentes délégations de sa circonscription. Il a insisté sur le fait que certaines régions reçoivent des infrastructures et des services, là où d’autres restent complètement négligées.
Hassen Jarboui a conclu son intervention en appelant à plus de sérieux et de cohérence dans la gestion des projets pour la jeunesse et le sport, en exhortant les autorités à honorer leurs promesses et à tenir compte des préoccupations réelles des citoyens.
I.N.











Commentaire
HatemC
La Tunisie marche à l’envers.
Elle est gouvernée par un exécutif qui n’est ni le produit d’un parti politique structuré, ni celui d’une équipe technocratique compétente.
Le président a été élu uniquement sur l’image d’intégrité personnelle — preuve de l’immaturité d’un électorat qui vote sur la personnalité plutôt que sur des programmes.
Résultat : un pouvoir sans vision, sans doctrine, sans plan économique ou social.
Et en face, un Parlement rempli d’élus issus de partis fantômes, sans enracinement national, sans base militante, sans idées.
Des figurants, pas des décideurs.
La Tunisie n’avancera jamais tant qu’elle restera gouvernée par des individus élus sur un mythe moral et entourée de partis fictifs. Un pays moderne a besoin de vrais partis, de vraies idées, et de vrais programmes — pas d’improvisation permanente.
Le coup de gueule de ce monsieur n’est qu’une nième parodie de démocratie du théâtre … D2missionnez et lâchez ce pays … HC