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Renvoi synchronisé de procès : Abir Moussi face à un double front judiciaire

Par Sarra Hlaoui

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a décidé, vendredi 21 novembre 2025, de reporter l’examen de l’affaire visant l’avocate et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, au 5 décembre 2025. Ce renvoi intervient à la demande de la défense, représentée par Me Nadia Chaouachi.

« Deux procès en un »

L’avocat Nafaâ Laribi, réagissant à cette décision, a toutefois relevé un point resté en suspens : aucune précision n’a été donnée concernant la demande de récusation déposée dans ce dossier, alors qu’il s’agit d’un élément central du débat juridique entourant l’affaire.

Par ailleurs, Me Laribi rappelle qu’un autre procès — celui lié au bureau d’ordre de la présidence — a également été reporté à la même date, cette fois devant le tribunal de première instance de Tunis. Une simultanéité qu’il qualifie ironiquement de « deux procès en un », dénonçant la complexité et l’enchevêtrement des procédures.

Selon lui, cette configuration judiciaire soulève des interrogations quant aux garanties d’un procès équitable, au respect des procédures et aux droits de la défense, des thèmes devenus récurrents dans les affaires visant la dirigeante du PDL.

Un magistrat contesté au cœur des préoccupations de l’appel

Rappelons que, ce matin, Abir Moussi avait comparu devant la Cour d’appel de Tunis dans le cadre d’une plainte déposée par l’Isie, en lien avec des déclarations tenues lors d’une conférence de presse en décembre 2022. Le jugement de première instance avait retenu une peine de deux ans de prison, désormais contestée en appel.

Au cours de l’audience, la défense avait soulevé un point jugé essentiel : le magistrat chargé du dossier était membre d’une instance régionale de l’Isie, partie plaignante dans l’affaire. Constatant l’absence de retrait volontaire du juge, Mme Moussi avait invoqué la suspicion légale afin de garantir son droit à un procès impartial.

Me Nafaâ Laribi avait alors rappelé que cette demande s’inscrit dans les principes fondamentaux d’impartialité judiciaire et exprimé l’espoir que le magistrat concerné se retire, afin de préserver les garanties procédurales.

S.H

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