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Elyes Chaouachi face à une accumulation de peines : résumé des verdicts

Par Sarra Hlaoui

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis a condamné Elyes Chaouachi à douze ans de prison, avec exécution immédiate. Le fils de l’ancien secrétaire général d’Attayar, Ghazi Chaouachi, est reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation liés au terrorisme, notamment « constitution d’un groupement terroriste » et « incitation des habitants à s’attaquer les uns aux autres ».

Au-delà du jugement prononcé le 21 novembre, Elyes Chaouachi fait face à une série de poursuites qui, additionnées, portent les peines à un total de 38 années d’emprisonnement. Plusieurs de ces verdicts ont été rendus par contumace. Voici les principales affaires dans lesquelles son nom apparaît.

La première remonte à juin 2023, dans le cadre du dossier référencé sous le numéro 36121. Elyes Chaouachi y a été condamné à trois ans de prison pour un « acte offensant envers le président de la République ». L’affaire repose essentiellement sur des déclarations publiques jugées insultantes à l’égard du chef de l’État. Pour Chaouachi, il s’agit d’une affaire strictement politique qui inaugure, selon lui, une longue série de poursuites destinées à le réduire au silence.

Un deuxième jugement intervient en juin 2025, cette fois en vertu du décret 54 réprimant les infractions commises via les systèmes d’information. Dans cette affaire enregistrée sous le numéro 1170/2197, il est poursuivi aux côtés de son ami Nasreddine Shili pour des publications diffusées en ligne. Le tribunal prononce une condamnation à huit mois de prison, que Chaouachi présente comme un exemple supplémentaire de l’usage du décret 54 pour sanctionner des opposants politiques.

La procédure la plus lourde tombe en novembre 2025, dans le cadre du dossier 55282. Elle lui vaut, ainsi qu’à son ami Mohamed Samti, une peine de seize années de prison. Les accusations qui leur sont imputées sont multiples : divulgation d’informations sensibles portant atteinte à la sûreté de l’État, constitution d’un groupement terroriste, possession d’armes, menaces visant des responsables de l’État et incitation à la violence. Les deux accusés contestent fermement l’ensemble des faits, qu’ils qualifient de « montage ».

Quelques jours plus tard, une autre décision tombe dans l’affaire 8528/110, toujours en novembre 2025. Elyes Chaouachi y est condamné à douze ans de prison pour appartenance présumée à une organisation terroriste, préparation d’actes violents, projets liés à l’acquisition d’armes blanches ou d’explosifs et incitation à renverser le régime. Là encore, il dénonce des accusations fabriquées et une instrumentalisation de la justice.

Enfin, il affirme avoir fait l’objet d’une autre condamnation à six ans de prison, à la suite d’une plainte déposée par un commentateur proche du pouvoir. Selon lui, ce dossier ne figure pourtant dans aucun registre officiel du ministère de la Justice, laissant planer le doute sur la réalité ou la formalisation de la procédure.

Au total, Elyes Chaouachi estime que ces poursuites — qu’il attribue directement à ses prises de position publiques — s’inscrivent dans une stratégie de harcèlement politique. Malgré l’ampleur des peines prononcées, il assure que ces condamnations ne feront que renforcer sa détermination à continuer son combat.

S.H

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Commentaire

  1. Fares

    25 novembre 2025 | 23h33

    Ghazi constitue un vrai danger pour la Tunisie et même pour l’humanité. Il complote, paraît t il, avec des habitants de la galaxie Andromède pour une invasion de la planète terre et l’extermination de l’espèce humaine.

    Sarcasme à part. Trent huit ans de peine? On se demande dans quelle université ses juges ont fait leurs études? La faculté de la Chméta? Je suppose que Ghazi continuera à hanter les nuits de saied et des ripoux qu’ils dénoncent quotidiennement. Tous ces délires répressifs prendront fin, très bientôt.

    #winter-is-here.