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Sami Ben Ghazi appelle à repenser les détentions prolongées après l’acquittement de Hattab Slama

Par Raouf Ben Hédi

Le verdict prononcé aujourd’hui vendredi 28 novembre 2025 en appel dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat, remet en lumière le parcours judiciaire de Hattab Slama, citoyen sans aucun lien avec la politique, détenu depuis près de deux ans pour s’être retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Quelques heures après l’annonce de l’acquittement de son client, son avocat, Sami Ben Ghazi, a publié une réaction forte, revenant sur les zones d’ombre qui, selon lui, ont marqué cette affaire dès ses premiers jours.

L’avocat rappelle que lorsqu’il avait évoqué publiquement, avec les membres de la défense, la situation de son client, cela avait immédiatement déclenché une vague de suspicion. Accusations de mensonge, insinuations sur un dossier « caché », rumeurs insistantes… Me Ben Ghazi décrit un climat où chaque prise de parole était contestée, alors que, selon lui, « l’affaire n’était qu’une voiture garée au mauvais moment et au mauvais endroit », un incident devenu symbole d’une dérive judiciaire.

Il insiste également sur la dimension humaine de ces trois années de détention, évoquant les rencontres répétées avec la mère et la sœur de Hattab Slama, éprouvées par une attente qu’il décrit comme dévastatrice. L’avocat affirme leur avoir conseillé de s’accrocher à l’espoir d’une libération, persuadé que la vérité finirait par apparaître.

À l’annonce de l’acquittement, l’avocat dit avoir invité la famille à désormais « prier pour que la vérité atteigne ceux qui ont accusé à tort », estimant que la décision de la cour révèle l’ampleur d’une injustice prolongée. Pour lui, l’affaire illustre les dérives possibles lorsque des soupçons se transforment en certitudes sans fondement solide.

Sami Ben Ghazi conclut en élargissant son propos : il appelle à une réflexion plus globale sur les détentions prolongées et sur les mécanismes qui permettent, selon lui, de priver des innocents de leur liberté. « La liberté doit revenir à tous ceux qui ont été injustement enfermés, qu’on connaisse leur nom ou pas », écrit-il, estimant que le verdict du jour doit servir de point de départ à une remise en question profonde.

R.B.H.

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