Après le rappel de quelque 6.000 avions A320 par Airbus, Tunisair a publié, samedi 29 novembre 2025, un communiqué assurant que sa flotte est pleinement opérationnelle.
Notant que la sécurité de ses passagers et de ses appareils demeure sa priorité absolue, la compagnie nationale a indiqué que les mises à jour techniques étaient gérées de manière routinière, en s’appuyant sur l’expertise et le professionnalisme de ses services spécialisés afin de garantir la disponibilité opérationnelle de l’ensemble de sa flotte.
Selon la compagnie, l’avion concerné par la mise à jour logicielle a été pris en charge avec rapidité, efficacité et précision, assurant ainsi la continuité et la régularité des vols programmés.
Tunisair exploite actuellement 19 avions, majoritairement des A320‑neo, selon les dernières données officielles. La compagnie n’a pas précisé si ses appareils étaient directement concernés par le rappel mondial, mais elle a noté que la maintenance de sa flotte était suivie avec rigueur.
Vendredi, Airbus a rappelé 6.000 avions A320 pour remplacer d’urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, suite à un incident survenu le 30 octobre dernier sur un vol JetBlue entre Cancun et Newark, aux États-Unis.
L’avion avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après une descente soudaine en phase de croisière. L’analyse d’Airbus a montré que « des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol ».
Pour la majorité des appareils, la mise à jour du logiciel ne nécessite que quelques heures, tandis que pour environ 1.000 avions, le remplacement du matériel informatique (un calculateur de profondeur-ailerons ELAC fabriqué par Thales) pourrait prendre plusieurs semaines.
Airbus a indiqué que la sûreté reste sa priorité absolue et que les perturbations opérationnelles potentielles sont regrettées mais nécessaires pour garantir la sécurité des passagers et des équipages.
N.J












6 commentaires
jamel.tazarki
Je cite l’article ci-dessus :
« L’analyse de l’incident a révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol », a rapporté le groupe européen. […] Pour la plupart des avions, le changement de logiciel avec sa version précédente prendra « quelques heures ». Mais pour quelque 1 000 appareils, cela impliquera le changement du matériel informatique, « ce qui prendra des semaines », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. »
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Cette affirmation est complètement absurde, car le changement de logiciel seul ne résoudrait pas le problème. En effet, l’effet des particules solaires de haute énergie (radiations magnétiques) peut provoquer des « bits flip », c’est-à-dire une altération de bits de données dans les composants électroniques, ce qui a des conséquences sur le logiciel.
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Il faudrait donc plutôt mieux protéger les composants électroniques contre les radiations solaires. Le logiciel n’y est pour rien 🙂
Rappel : les « bits flip » sont des particules solaires de haute énergie, comme les protons, qui peuvent traverser l’atmosphère et frapper les circuits électroniques des avions. Cette collision peut modifier l’état d’un bit de données (passer de 0 à 1 ou de 1 à 0), ce qui est appelé « bit flip ». Si ce « bit flip » se produit dans une donnée cruciale pour les commandes de vol, cela peut entraîner un dysfonctionnement du système, comme une erreur d’affichage ou une mauvaise interprétation d’une commande.
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Les bits flip peuvent également se produire sur les disques durs bon marché : un bit de données peut passer de 0 à 1 ou de 1 à 0, et le système d’exploitation finit par déconner. 🙂
Fares
Je ne vois aucune absurdité dans le communiqué d’ Air bus. Le communiqué indique clairement que certains composants matériels seront aussi remplacés.
Aussi il faut être prudent lorsqu’on parle de ces systèmes. Tout d’abord, un bit flip est tout simplement une erreur en informatique. Étant donné que l’unité de l’information est binaire, un erreur d’information ne peut être qu’un bit flip: on s’attend à un 0 et on reçoit autre chose, cette autre chose est forcément un 1: يبيض يسود، الرمادي مبحبوش comme on disait dans la pièce de théâtre شاهد مشفشي حاجه.
Les bit flips sont des erreurs software que l’on peut corriger en « rechargeant » le logiciel corrompu. Puis il y a les SEB (Single event burnout) où le matériel est endommagé par les radiations solaires (principalement des neutrons à très haute énergie). Dans ce cas, le remplacement du matériel est inévitable.
Lorsque Air Bus parle d’une mise à jour logicielle, ils parlent très probablement d’améliorer leurs algorithmes de détection et de correction d’erreurs, autrement dit rendre ces systèmes plus robustes faces aux radiations solaires. Eh oui, une partie de la solution est bien logicielle. C’est comme la détection de transmission sur internet. Cette détection et correction (par retransmission) et logicielle.
Enfin, dans le domaine des systèmes embarqués la distinction entre logiciel et matériel est floue. On ne trimballe pas ces logiciels sur des clés USB pour les charger dans un système quelconque. Ces logiciels sont souvent brûlés dans des ROM (Read Only Memory) et plus fréquemment dans des EPROM (Erasable Programmable ROM) ou encore des FPGAs (Field Programmable Gate Arrays). Dans ce cas, une mise à jour logicielle implique le retrait de certains circuits intégrés pour les reprogrammer ou les remplacer carrément.
Donc il ne faut pas sauter aux conclusions hâtives et traiter le communiqué d’Air Bus d’absurde avant de réfléchir un peu sur la nature des systèmes embarqués. Il s’agit tout de même d’Air Bus et non pas de Riadh Jrad 😀
Citoyen_H
ENCORE HEUREUX
que vous n’ayez pas achevé votre commentaire avec un Air Camion !!!
jamel.tazarki
« relaxez-vous », Mr. Fares!
bonne soirée
Fares
Je ne suis pas énervé du tout Mr Jamel 😀
Bon week-end.
Citoyen_H
MERCI Mr TAZERKI,
pour votre explication, que je trouve d’une logique implacable !