Plusieurs députés ont adressé, dimanche 30 novembre, une série de questions écrites à la cheffe du gouvernement concernant la situation des droits des journalistes en Tunisie. L’initiative a été annoncée par le député Mohamed Ali sur sa page Facebook, soulignant une démarche collective destinée à attirer l’attention du pouvoir exécutif sur les dérives qui menacent le secteur.
Selon Mohamed Ali, les questions parlementaires portent sur des dossiers jugés « urgents » et touchant directement aux droits professionnels et sociaux des journalistes. Parmi les principaux points soulevés figure le blocage de la mise en œuvre du régime de l’auto-entrepreneur pour les journalistes indépendants, un retard qui a entraîné « de graves complications » affectant leurs droits et leur protection sociale.
Les députés dénoncent également l’exclusion des journalistes des recrutements dans les médias publics inscrits dans la loi de finances, alors même que la précarité de l’emploi persiste dans les établissements publics tels que la radio nationale, la télévision tunisienne ou l’agence Tap, et ce en dépit de la révision du Code du travail.
Autre sujet d’inquiétude : la non-actualisation des statuts des médias publics, la lenteur dans l’octroi de la carte de journaliste professionnel et le retard du renouvellement officiel des cartes pour 2024. Les députés pointent aussi du doigt le refus de délivrer des autorisations de travail aux correspondants de médias internationaux depuis septembre 2025, une décision qui contrevient, selon eux, aux engagements de l’État en matière de liberté de la presse.
Ce mouvement parlementaire vise, d’après Mohamed Ali, à défendre la liberté de la presse et les droits fondamentaux des journalistes, considérés comme « non négociables ». Il appelle le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités dans ce dossier sensible et à mettre fin aux atteintes relevées.
Les députés affirment enfin qu’ils poursuivront leur action de suivi et de pression « jusqu’à la correction de ces dépassements » et le rétablissement du minimum requis en matière de respect des droits des professionnels du secteur médiatique.
S.H











Commentaire
HatemC
Ah, ces députés…
Toujours là quand il faut faire semblant.
Les mêmes qui applaudissent religieusement chaque inspiration présidentielle viennent soudain jouer les défenseurs intrépides de la liberté de la presse. On dirait des pyromanes qui, après avoir mis le feu à la maison, reviennent en courant avec un verre d’eau en criant :
« Attention, on est là pour vous sauver ! »
Ils ont tellement soutenu Kaïs Saïed que même leurs ombres doivent demander l’autorisation avant de bouger.
Et maintenant, les voilà en chevaliers blancs, interpellant la cheffe du gouvernement, comme si celle-ci avait un vrai pouvoir et ne prenait pas son courrier chez Carthage avant d’ouvrir sa bouche.
Leur stratégie est claire :
séduire les journalistes…
Ou du moins, essayer de se les rallier.
Sauf qu’ils sont tellement maladroits que ça ressemble à un régime autoritaire qui tente un speed-dating avec la presse.
Pendant ce temps, la moitié des journalistes du pays hésite entre s’exiler, s’autocensurer ou finir au poste.
Mais ne soyons pas injustes :
sans ces députés, la situation de la presse serait exactement la même.
Avec eux aussi, d’ailleurs … HC