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L’ARP dit non au crédit d’aide au mariage pour les jeunes

Par Imen Nouira

Lors de la séance plénière du lundi 1er décembre 2025, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a rejeté une proposition visant à instaurer un crédit d’aide au mariage pour les jeunes Tunisiens. La proposition, portée par la députée Fatma Mseddi et quatre autres collègues, a recueilli 26 votes favorables, 87 votes défavorables et six abstentions.

La proposition de loi avait été soumise à l’ARP par un groupe de cinq députés : Fatma Mseddi, Halim Boussema, Mahmoud El Amri, Maher Boubaker Hadhri et Yasser Grari. Le texte visait à intégrer cette mesure dans le cadre de la Loi de finances 2026, afin de créer un mécanisme de soutien financier aux jeunes souhaitant se marier.

Cependant, plusieurs observateurs ont rapidement qualifié cette initiative d’énième mesure populiste, dénonçant l’absence totale d’études préalables sur sa faisabilité économique ou sociale. Le projet ne comportait pas d’analyse d’impact budgétaire ni d’évaluation sur l’endettement potentiel des jeunes bénéficiaires.

Les grandes lignes du projet de crédit

Selon le texte proposé, le nouveau dispositif, baptisé « Crédit d’aide au mariage », devait être géré par le ministère des Affaires sociales. Il ciblait les jeunes Tunisiens, hommes et femmes, âgés de 18 à 35 ans, résidant légalement en Tunisie et disposant d’un revenu ou capables de démontrer leur capacité de remboursement.

Le montant maximal du prêt était fixé à 30.000 dinars tunisiens, remboursable sur une période pouvant aller jusqu’à sept ans. Les bénéficiaires auraient bénéficié d’une période de grâce de six mois et aucun intérêt ni frais de gestion n’auraient été appliqués. Chaque bénéficiaire ne pouvait recevoir ce prêt qu’une seule fois dans sa vie, et le prêt ne devait pas être considéré comme un crédit à la consommation classique.

Supervision et garanties

Le projet proposait un cadre de supervision incluant le ministère des Finances, le secteur bancaire et les institutions financières locales. Des critères d’éligibilité précis devaient être définis, accompagnés d’un système de suivi pour garantir une utilisation correcte des fonds publics et simplifier les procédures de demande et d’approbation.

Les garanties prévues comprenaient un engagement personnel, la preuve de revenu ou de capacité de remboursement, ainsi qu’une déclaration stipulant que le prêt serait exclusivement utilisé pour les dépenses liées au mariage. Pour les fonctionnaires et les salariés du secteur privé organisé, le remboursement des échéances devait pouvoir être prélevé directement sur le salaire. Le financement devait provenir du budget général de l’État, avec la possibilité de mobiliser des fonds complémentaires auprès d’institutions financières.

I.N.

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2 commentaires

  1. Citoyen_H

    1 décembre 2025 | 21h49

    POUR UNE TOUTE PETITE FOIS,

    bien joué, l’ARP !

  2. ZARZOUMIA

    1 décembre 2025 | 17h43

    et si ce projet se transformait et pour la même tranche d’âge à un crédit pour un projet agricole ( ON TRAVAILLE , ON MANGE , ON PAYE LES IMPOTS et on baisse le nombre des jeunes accrochés aux chaises des cafés !