Un post publié lundi 1er décembre 2025 par le collectif Stop Pollution a signalé des cas d’asphyxie au collège de l’avenue Habib Bourguiba, à Gabès, relançant une nouvelle fois les inquiétudes liées aux émanations toxiques et à leurs effets sur les citoyens.
De nouveaux cas d’étouffement ont été enregistrés au collège Ibn Attia de Gabès, où une forte fuite de gaz provenant du complexe chimique a provoqué la suffocation de plusieurs élèves. Selon les informations relayées localement, environ trente élèves ont été transportés par les unités de la protection civile vers le service des urgences de l’hôpital régional de Gabès. L’incident a suscité une vive colère parmi les parents et les habitants, exaspérés par la répétition de ces épisodes toxiques et le manque de moyens pour une prise en charge efficace au seins des établissements de santé.
L’ombre persistante du complexe chimique
Cet épisode survient, en effet, dans un contexte déjà lourd, marqué à Gabès par la multiplication des cas d’asphyxie et d’intoxication au gaz, particulièrement au sein des établissements scolaires.
Le mardi 18 novembre 2025, un nouvel épisode d’intoxication s’est produit au collège de Chatt Essalem, touchant plusieurs élèves. Certains se sont évanouis, d’autres ont eu de violentes difficultés respiratoires. Ils ont été transportés d’urgence à l’hôpital universitaire de Gabès à bord d’ambulances afin de recevoir les premiers soins. L’information a été confirmée par l’association Stop Pollution et par plusieurs habitants de la région. Selon les premiers éléments, cette asphyxie serait due à des émissions de gaz provenant d’une unité industrielle du Groupe Chimique Tunisien (GCT).
Une pollution chronique aux conséquences humaines
Ces incidents se répètent dans un contexte social et environnemental sensible. Depuis des mois, les habitants de Gabès dénoncent l’air irrespirable, les odeurs suffocantes et les émanations en provenance du complexe chimique, qui affectent massivement la population locale. Les enfants sont particulièrement vulnérables, et le collège de Chatt Essalem a déjà été le théâtre de plusieurs épisodes similaires.
La veille de l’incident du 18 novembre, les élèves de l’École primaire Gnayna de Chatt Essalem ne se sont pas rendus en classe. Leurs parents ont exigé l’installation urgente d’un point de santé permanent au sein de l’établissement pour assurer les premiers soins en cas d’intoxication. Ils ont également annoncé la suspension de la scolarité jusqu’à ce que des conditions sanitaires minimales soient garanties, exemptes de gaz toxiques et d’odeurs nocives qui menacent quotidiennement les enfants.
La région de Gabès vit au rythme des protestations. Lors de la grève générale du 21 octobre 2025, entre 40 mille et 45 mille personnes ont manifesté devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour réclamer un air sain, dénoncer les atteintes répétées à la santé publique et appeler au démantèlement des unités polluantes du complexe chimique.
M.B.Z















Commentaire
zaghouan2040
Gabes est une région massacrée depuis plus de 50 années
Des dizaines de milliers de présumés citoyens ont été et sont atteints de maladies chroniques certaines mortelles
Ce régime ne leur apportera aucune solution. Aucune, ni à court,ni à moyen terme.
D’ailleurs il ne mesure toujours pas l’ampleur de la catastrophe
Comment pourrait il concevoir ne serait ce que l’esquisse d’une réponse