Dans une nouvelle déclaration publiée sur les réseaux sociaux, mardi 2 décembre 2025, l’avocate et veuve du martyr Chokri Belaid, Basma Khalfaoui a vivement critiqué le mouvement Ennahdha, l’accusant d’avoir eu recours, selon elle, à « l’intimidation, aux assassinats, aux violations de la loi et à l’instrumentalisation du pouvoir » durant la période post-révolutionnaire.
Basma Khalfaoui reproche au parti d’avoir « détruit l’avenir des jeunes, ruiné l’économie et affaibli l’État », évoquant un climat d’« appauvrissement » et de « décomposition » imposé au pays. Elle assure que des citoyens ont été emprisonnés pour leurs positions politiques et que « des réseaux criminels et des responsables bénéficiant de multiples nationalités » auraient, selon elle, été protégés par des figures influentes au sein du parti.
Elle cite notamment l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi, qu’elle qualifie de « juge aux dossiers corrompus », en affirmant qu’il fait partie de ceux qui ont contribué à instaurer « un système de terreur judiciaire ». Elle rappelle que des militants et des familles de victimes auraient, selon elle, subi « des années de persécution ».
Critique de la complicité et appel à la vigilance
Basma Khalfaoui critique également les personnalités qui, durant cette période, qualifiaient encore la gouvernance d’Ennahdha de « transition démocratique », estimant qu’elles ignoraient, volontairement ou non, les dérives commises. Selon elle, certains « ont fermé les yeux », tandis que d’autres « défendent aujourd’hui encore le mouvement ouvertement », allant jusqu’à justifier des pratiques qu’elle juge contraires à l’État de droit, comme « l’inexécution de décisions de justice » ou « la création de précédents judiciaires graves ».
Elle rappelle aussi les attaques politiques visant la mémoire de Chokri Belaïd et les poursuites engagées contre ceux qui avaient participé à ses funérailles, dénonçant un « acharnement » contre toutes les voix critiques.
Dans sa conclusion, Basma Khalfaoui s’interroge sur l’utilisation récurrente de l’expression « fin de la transition démocratique », rappelant que quatorze années de peur et de violences ont marqué cette période. Elle avertit que ceux qui n’apprennent pas des « leçons de l’histoire récente et ancienne » ne sont pas « dignes de confiance ».
S.H












Commentaire
aissaoui nasser
cette dame a raison. comment peut on faire encore confiance aux nahdhaouis et comment cerrtains avocats peuvent ils encore (et toujours) defendre l’indefendable sidi cheikh et Cie?