Le membre de la Ligue tunisienne des droits de l’homme à Gabès, Ahmed Chabli, est revenu, mardi 2 décembre 2025, sur les épisodes d’asphyxie survenus la veille dans plusieurs établissements scolaires du centre-ville.
L’incident a suscité une vive indignation parmi les habitants, excédés par la récurrence de ces émanations toxiques et par l’incapacité des autorités sanitaires à assurer une réponse adaptée.
Invité de Sbeh el Ward sur Jawhara FM, il a indiqué au micro de Hatem Ben Amara que de nombreux élèves avaient été acheminés vers le service des urgences de l’hôpital de Gabès, précisant que la structure sanitaire, submergée par l’afflux des cas, n’avait pu accueillir l’ensemble des élèves incommodés.
Il a ajouté que plusieurs parents avaient refusé de faire admettre leurs enfants à l’hôpital déplorant un traitement jugé indigne de la part de certains membres du personnel médical.
Ahmed Chabli a, d’ailleurs, dénoncé à la fois la prise en charge défaillante et la pénurie criante de moyens, soulignant l’état de dénuement dans lequel se trouvent les services hospitaliers de la région.
Selon Chabli, les gaz nocifs ne parvenaient auparavant jamais jusqu’au centre-ville et demeuraient généralement cantonnés aux abords du Groupe chimique. Toutefois, la violence inhabituelle des vents aurait favorisé leur dispersion vers les quartiers centraux.
Évoquant enfin les interpellations signalées dans la foulée, il a affirmé qu’un blogueur ayant filmé la scène avait été arrêté avant d’être relâché. Il a ajouté que toute personne surprise en train de filmer se voit systématiquement confisquer son téléphone, et qu’une enquête est immédiatement ouverte.
N.J
