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Instalingo : la Cour d’appel rejette toutes les demandes de libération

Par Sarra Hlaoui

La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a décidé, mardi 2 décembre 2025, de renvoyer au 26 décembre 2025 l’examen du dossier dit « Instalingo ». Ce report intervient à la demande des avocats de la défense et afin de permettre la comparution de l’accusé détenu Achref Khadhraoui, ainsi que la convocation des prévenus laissés en liberté, selon une source judiciaire.

Lors de cette audience, la cour a également ordonné la désignation d’un avocat commis d’office pour le détenu Yahya Khili, ainsi que la nomination d’un expert chargé d’auditionner l’accusée Chadha Hadj Mbarek. Toutes les demandes de mise en liberté présentées par la défense ont été rejetées par la cour.

Il s’agissait de la première audience en appel dans cette affaire qui concerne 41 personnes, dont 17 sont actuellement incarcérées.

Le 5 février 2025, la deuxième chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis avait prononcé en première instance des peines allant de cinq à 54 ans de prison, assorties de confiscations de biens et d’amendes, à l’encontre des 41 accusés.

Ce vaste dossier implique plusieurs profils : membres des forces de sécurité, blogueurs, journalistes, hommes d’affaires et responsables politiques. Parmi les personnalités citées figurent notamment le chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi et l’ex-directrice du cabinet présidentiel Nadia Akacha.

Les prévenus sont poursuivis pour des accusations portant sur le complot contre la sûreté de l’État, la tentative de modifier le régime de l’État, ainsi que l’offense au chef de l’État, conformément aux articles 61, 62 bis et 67 du Code pénal.

La société Instalingo, installée à Kalâa Kebira (Sousse) et spécialisée dans la production de contenu numérique, avait été perquisitionnée le 10 septembre 2021 à la suite de soupçons d’atteinte à la sûreté de l’État, de blanchiment d’argent et de campagnes de diffamation sur les réseaux sociaux.

Initialement instruite par le Tribunal de première instance de Sousse, l’affaire avait été transférée au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme à la fin de l’année 2024.

S.H

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