Le président russe Vladimir Poutine a assuré, mardi 2 décembre 2025, ne pas souhaiter une guerre avec l’Europe, mais être « prêt » si les Européens « le souhaitent et commencent », peu avant des consultations avec l’émissaire américain Steve Witkoff à Moscou.
« Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais si l’Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant », a lancé M. Poutine aux journalistes, accusant les Européens de vouloir « empêcher » les efforts américains visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. « Ils n’ont pas de programme de paix, ils sont du côté de la guerre », a-t-il ajouté.
Selon le projet de plan américain, Washington propose un règlement du conflit prévoyant notamment que Kiev cède à la Russie les régions de Donetsk et Lougansk, ainsi que la reconnaissance de facto par les États-Unis de ces territoires — ainsi que la Crimée — comme russes. L’Ukraine devrait renoncer à rejoindre l’Otan et inscrire cet engagement dans sa Constitution, tandis que Kherson et Zaporijjia seraient partagées selon la ligne de front. Le texte limite aussi l’armée ukrainienne à 600.000 soldats et interdit tout stationnement de troupes de l’Otan en Ukraine.
En échange, les États-Unis et leurs alliés offriraient à Kiev des garanties de sécurité équivalentes à celles de l’Otan, ainsi qu’un plan de reconstruction financé par des avoirs russes gelés. Un « conseil de paix » présidé par Donald Trump superviserait la mise en œuvre de l’accord.
Les capitales européennes, de leur côté, ont accueilli le plan avec une grande réserve, y voyant un projet largement aligné sur les exigences du Kremlin.
BN avec AFP












