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Alerte sur un « état plus que catastrophique » dans les cantines scolaires à Mahdia

Par Nadya Jennene

Le secrétaire général du syndicat des agents de l’Éducation à Mahdia, Mohamed Nasser, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme quant à la situation des cantines scolaires de la région, qu’il décrit comme « plus que catastrophique », n’hésitant pas à la qualifier de « profondément triste ».

Intervenant, mercredi 3 décembre 2025, dans l’émission Cappuccino sur Jawhara FM, il a dressé un tableau sévère de ces structures, rappelant que 26 cantines scolaires fonctionnent aujourd’hui avec près de 700 agents, alors que leurs besoins réels exigent au moins un millier de travailleurs pour assurer un service sûr et digne.

Au-delà de ce déséquilibre criant entre l’augmentation des besoins et la stagnation des effectifs, le syndicaliste a déploré l’absence de spécialisation : nombre d’agents, dit-il, se retrouvent contraints d’accomplir une multitude de tâches simultanées, allant du nettoyage à la surveillance, jusqu’à la préparation des repas, dans des conditions souvent précaires.

Cette pénurie de personnel qualifié pourrait engendrer des manquements aux normes d’hygiène, avertit-il, faisant planer la crainte de risques sérieux pour la santé des élèves.

« Nous avons largement dépassé le stade de l’impasse. Ceux qui refusent de voir la réalité m’en veulent parce que je répète, inlassablement, que les élèves sont en danger et pourraient être exposés à des intoxications. Fort heureusement, nous n’en sommes pas là, grâce aux efforts acharnés de mes collègues », a-t-il affirmé. 

Il a ajouté que certaines écoles avaient dû recourir à des solutions extrêmes, allant jusqu’à confier la préparation des repas à des agents d’entretien ou à du personnel administratif, lorsque les cuisiniers étaient absents pour raisons de santé.

Il a évoqué, dans ce contexte, un cas particulièrement révélateur : celui d’une femme de ménage affectée simultanément à la cuisine de deux établissements — un collège et un lycée — chargée de préparer déjeuners et dîners pour au moins 200 élèves, sans avoir perçu une rémunération depuis deux ans.

Le syndicaliste a soulevé également la question des postes vacants non remplacés, notamment après des départs à la retraite, aggravant davantage une situation déjà fragile.

« Je ne sais même plus si le ministère existe encore ou pas ! » A-t-il lâché, amer, tout en appelant le département de l’Éducation à une intervention urgente pour préserver la sécurité alimentaire des enfants et éviter qu’une véritable crise sanitaire ne frappe les écoles de la région.

N.J

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Commentaire

  1. Tunisino

    3 décembre 2025 | 20h10

    Ce n’est pas seulement à Mahdia! Les difficultés en recrutement d’agents et en payement des fournisseurs, mais aussi en équipement et en maintenance, sont sévères. Nos dirigeants sont incapables de créer les richesses pour alimenter les caisses de l’Etat afin de continuer dans le socialisme mortel. Au contraire, ils sont en train de semer la pauvreté et la médiocrité, surtout avec cette approche socialiste extrême. Un politicien est censé travailler sur deux volets, la communication pour séduire les électeurs, et la gestion pour les servir durablement, alors que nos politiciens sont d’une nullité incroyable.