Kaïs Saïed déterminé à « mener une guerre de libération » pour réformer la santé publique

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mardi 2 décembre 2025 le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani. Dans une vidéo diffusée à 4h20 dans la nuit du mardi au mercredi, le chef de l’État a prononcé une allocution au ton combatif, réaffirmant la volonté de l’État de réformer en profondeur le secteur de la santé publique.

Dans son discours, Kaïs Saïed a décrit une situation critique héritée de « décennies de lois et de pratiques » qui auraient fragilisé le système. « Nous menons une véritable guerre de libération sur tous les fronts, et nous n’avons d’autre choix que la victoire », a-t-il déclaré d’emblée.

Le président a tenu à saluer l’ensemble du personnel de santé, leur savoir, leur dévouement et leurs sacrifices, rappelant que la Tunisie demeure, selon lui, « une école de médecine qui rayonne dans le monde ». Il a insisté sur le fait que la Tunisie « prêtait » ses compétences et non l’inverse. 

Kaïs Saïed a assuré que le gouvernement poursuivait sans relâche ses efforts afin de garantir un service de santé publique équitable dans toutes les régions du pays et de redonner espoir à cette richesse humaine dont la Tunisie est fière. 

Le chef de l’État a par ailleurs vivement dénoncé l’existence de pratiques qu’il qualifie de « charlatanisme », visant « ceux qui se prétendent médecins ou professionnels de la santé et qui ne font que semer la corruption ».

Concluant sur une note martiale, Kaïs Saïed a affirmé que la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé — et au-delà — se poursuivrait « avec l’âme d’un soldat ». « Nous n’accepterons que la victoire, ou le sacrifice, pour répondre aux attentes du peuple dans tous les secteurs », a-t-il lancé.

Cette allocution s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes autour de la gouvernance du secteur de la santé et de débats nationaux sur l’urgence de sa réforme. 

Dans un bref communiqué publié en amont de la vidéo, la présidence de la République a affirmé que le président de la République avait discuté, lors de cette rencontre, de l’avancement des travaux de construction de plusieurs hôpitaux, ainsi que de la mise en exploitation d’un centre de diagnostic à distance. Ce dispositif permettra au patient d’éviter les déplacements vers l’hôpital, selon Carthage. 

N.J