La Loi de finances 2026 a été adoptée, ce mercredi 4 décembre 2025, au terme d’un long marathon de plénières marqué par de vives tensions, des échanges parfois houleux et, en fin de parcours, une charge émotionnelle inhabituelle. Un texte hautement polémique, porté dans la douleur politique et voté dans une atmosphère lourde.
Le climat était déjà tendu tout au long des débats, rythmés par des confrontations politiques parfois virulentes, des désaccords profonds sur les orientations économiques et sociales du gouvernement, ainsi qu’une contestation persistante de plusieurs dispositions jugées injustes ou dangereuses pour l’équilibre social.

La clôture du marathon parlementaire a, elle, marqué les esprits. Dans une scène rare au sein de l’hémicycle, la ministre des Finances est apparue le regard embué, visiblement éprouvée par la charge de ce texte controversé. Plus tôt dans la journée, elle avait quitté l’enceinte du Parlement au milieu des débats, excédée par les propos d’une députée qui avait mis en cause sa « mauvaise connaissance des lois », estimant que « son poste de ministre lui a fait oublier les fondamentaux », avant de revenir prendre part à la fin des travaux.
Plus saisissant encore, le président de l’Assemblée, Brahim Bouderbala, a lui-même été submergé par l’émotion, perdant la voix en plein discours de clôture.
Sur les 161 députés que compte l’Assemblée des représentants du peuple, seuls 114 ont pris part au vote. La loi a été adoptée par 89 voix, soit un peu plus de 55% de l’effectif total. Treize députés ont voté contre, douze se sont abstenus, tandis que près de 30% des élus étaient absents au moment du scrutin.
R.B.H











