Le président du Syndicat des oléiculteurs de Sahline, Abdallah Sahraoui, a dressé, jeudi 4 décembre 2025, un tableau préoccupant des difficultés que traverse la filière depuis l’ouverture de la campagne de récolte.
Invité de l’émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, il a d’abord pointé la flambée du coût de la main-d’œuvre agricole, soulignant que le journalier perçoit désormais une rémunération de 50 dinars par jour, à laquelle s’ajoute la prise en charge complète de ses repas.
Il a précisé, en outre, que les ouvriers préservent une partie de la récolte en nature, emportant avec eux leurs propres réserves d’olives prélevées chez l’agriculteur, ce qui alourdit davantage les charges de production.
M. Sahraoui a également exprimé son profond désarroi face à l’effondrement des prix sur le marché. Selon lui, les producteurs cèdent aujourd’hui dix litres d’huile d’olive pour 83 dinars, tandis que le consommateur final débourse entre 12 et 13 dinars pour un seul litre, révélant un écart considérable entre les prix à la production et ceux de la distribution.
Il a par ailleurs indiqué que la campagne en cours devrait atteindre une récolte de 550.000 tonnes d’huile d’olive, un volume revu à la hausse à la lumière de nouvelles estimations techniques. Le taux d’extraction, initialement fixé à 20% pour 100 kilos d’olives, s’est finalement établi à 25%, confirmant une performance plus élevée que prévue.
Enfin, il a tenu à rassurer sur un point essentiel : la qualité de l’huile extraite, nettement supérieure à celle de l’année précédente, témoigne d’un millésime particulièrement prometteur malgré les difficultés structurelles auxquelles le secteur demeure confronté.
N.J










