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Dhafer Sghiri démonte la loi de finances 2026 : « creuse, sans âme, sans vision claire »

Par Nadya Jennene

Le député Dhafer Sghiri a réagi, vendredi 5 décembre 2025, à la clôture d’un cycle parlementaire particulièrement éprouvant marqué par « un marathon de séances, de débats, de tiraillements et d’allers-retours » autour du projet de loi de finances 2026. 

Notant qu’il a voté contre le PLF 2026, le député a dressé un constat sans concession sur le déroulement du débat budgétaire estimant que le processus n’a pas permis d’améliorer de manière substantielle le texte gouvernemental. « Même avec le VAR, l’arbitrage tunisien n’a pas changé, et la maison de Lokmane est restée en l’état (rien n’a changé, ndlr) », a-t-il affirmé dans une publication sur Facebook. 

À son sens, même si certaines mesures introduites dans la version finale constituent des avancées, notamment en faveur des catégories vulnérables et des petites structures productives, le cadre général reste profondément insuffisant.

« Comme je l’avais déjà écrit après ma première lecture du projet de loi de finances — un texte que je jugeais alors sans apport réel pour les Tunisiens — la version finale soumise à l’Assemblée des représentants du peuple, bien qu’enrichie de dispositions importantes au bénéfice de l’ensemble de notre population, en particulier des plus démunis, des petits agriculteurs et des pêcheurs, ainsi que des très petites, petites et moyennes entreprises, malgré les exemptions, les allègements fiscaux et douaniers dans de nombreux secteurs, et malgré plusieurs articles répondant aux attentes de nos concitoyens — tels que la possibilité pour chaque Tunisien d’importer un véhicule, la reconnaissance du droit à un emploi décent, le traitement de la précarité professionnelle, ou encore l’allocation de crédits pour titulariser des diplômés chômeurs — tout cela demeure insuffisant », a-t-il précisé. 

Cette avancée sociale ne masque pas, à ses yeux, la faiblesse conceptuelle du texte : « Tout cela n’est pas assez. Le projet, tel qu’il nous est parvenu au départ, n’était rien. Et malgré les révisions, il reste creux, sans âme, sans vision claire, sans stratégie d’avenir. »

Pour lui, « il aurait été souhaitable d’associer l’ensemble des acteurs concernés à son élaboration », car « le pays a aujourd’hui besoin d’une vision limpide, d’une stratégie véritable, de décisions courageuses, de procédures simplifiées, de mesures favorisant l’investissement et la créativité, d’un souffle d’espoir pour la jeunesse, et d’un message sans ambiguïté affirmant que la Tunisie offre des opportunités à tous ses citoyens, et non à une seule catégorie, et que l’administration se met au service de chaque citoyen, sans passe-droits ni favoritisme ». 

N.J

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