Kaïs Saïed : la Tunisie ne se soumettra jamais aux lobbys !

À l’occasion du 73e anniversaire de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached, le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu, dans la matinée du vendredi 5 décembre 2025, au mausolée du martyr. La cérémonie s’est tenue en l’absence remarquée des dirigeants de l’UGTT.

Après la commémoration, le chef de l’État s’est rendu au siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah, où il a tenu une réunion avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri. Cette rencontre a été l’occasion pour le président de délivrer un message politique fort, centré sur « la continuité de l’État, la légitimité du nouveau système institutionnel et la primauté du droit ».

Dans son allocution, Kaïs Saïed a affirmé que « la réunion de la veille avait porté plusieurs messages essentiels autour de l’idée d’un État fort, d’une révolution toujours en cours et d’institutions non négociables ».

Il a prévenu que « personne n’a le droit de se permettre de s’en prendre à l’État ou à ses institutions », rappelant que la Tunisie évolue désormais « sous une nouvelle Constitution ». Selon lui, ceux qui « regrettent le passé » doivent s’y résigner, car « le peuple et l’Histoire les ont rejetés ».

Le président a également dénoncé l’influence de certains lobbys et réseaux opérant au sein de l’administration, affirmant que la Tunisie ne se soumettra jamais à ces groupes.

Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité de rendre justice à ceux qui ont été « marginalisés et exclus » pendant des années. Reprenant une formule inspirée d’Omar Ibn Al-Khattab, il a assuré : « Le faible est fort jusqu’à ce qu’il obtienne son droit, et le fort est faible tant qu’il se considère au-dessus de la loi. »

Il a averti que toute personne pensant pouvoir agir au-dessus des lois ou dans l’ombre sera tenue responsable, quel que soit son statut. « La Tunisie repose sur un droit qui exprime la volonté du peuple », a-t-il martelé.

Réfutant toute idée d’un État faible, Saïed a souligné que la Tunisie est forte par ses institutions et leur capacité à traduire la volonté populaire. Il a assuré que les réformes engagées se poursuivront sans relâche, afin que la Tunisie demeure libre et souveraine. « Nous poursuivrons cette voie pour que la Tunisie reste à jamais libre et inviolable », a conclu le président.

S.H