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En photos : Tunis se mobilise contre l’injustice et pour les libertés

Par Myriam Ben Zineb

Entre 3.500 et 4.000 personnes ont défilé, samedi 6 décembre 2025, au cœur de Tunis pour dénoncer une répression politique jugée « sans précédent ». Une foule compacte, déterminée, qui a fait vibrer l’avenue Habib-Bourguiba comme on ne l’avait plus vue depuis longtemps.

À l’appel de la société civile et de plusieurs formations politiques, la marche s’est voulue large, inclusive et résolument pacifique. Portée par le slogan « L’opposition n’est pas un crime », elle a réuni des profils variés : des militants aguerris, des figures politiques, des familles, des retraités mais surtout beaucoup de jeunes – preuve que le discours liberticide du pouvoir touche une fibre sensible dans les nouvelles générations.

Les portraits des détenus politiques brandis à bout de bras, les slogans contre la dictature scandés d’une même voix, les tambours, les pancartes improvisées et l’énergie d’une foule qui refusait de se résigner ont donné au centre-ville une atmosphère de grande mobilisation citoyenne. Par moments, la marche prenait des allures de déferlante : les rues adjacentes se remplissaient spontanément, des passants rejoignaient le cortège, des commerçants filmaient depuis leurs boutiques, certains en applaudissant.

Signe fort de la dynamique actuelle, la manifestation d’aujourd’hui a rassemblé plus de monde que celles des deux samedis précédents. Contrairement aux attentes du pouvoir et aux discours qui parient sur l’essoufflement du mouvement, la mobilisation ne se tarit pas : elle s’enracine, s’élargit et gagne en confiance. La détermination de la scène nationale se précise, portée par un sentiment partagé que la ligne rouge a été franchie et que le silence n’est plus une option.

Cette progression d’une semaine à l’autre traduit un climat politique électrique, où la rue devient l’un des rares espaces restants pour exprimer un refus clair de la dérive autoritaire. Et tant que les arrestations, les procès expéditifs et la criminalisation de l’opposition se poursuivront, les Tunisiens semblent décidés à continuer de descendre dans la rue – en nombre croissant.

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3 commentaires

  1. Tunisino

    6 décembre 2025 | 22h06

    La Tunisie a besoin plus que jamais d’être mise sur les rails du progrès durable: Technique et démocratique. Un projet stratégique pour rendre la Tunisie un pays avancé dans quelques dizaines d’années, accompagné d’un système politique au service du projet stratégique, qui rendent les tunisiens fiers de leur pays, un pays développé et démocratique. Le nombre de partis politiques est de trois: Gauche (environ 20% de la masse électorale), Centre (environ 45% de la masse électorale), et Droite (environ 35% de la masse électorale); au service des rails du progrès durable et en produisant des politiciens compétents et responsables. Les tunisiens sont capables sauf qu’il leur faut des dirigeants de qualité pour que la Tunisie embrasse l’excellence.

  2. Citoyen_H

    6 décembre 2025 | 21h27

    AU LIEU DE SE LIGUER, AU LIEU DE SE METTRE LA MAIN DANS LA MAIN,

    et faire en sorte qu’on puisse remonter des abysses dans lesquelles les gardiens d’étables et d’écuries, propulsèrent le pays, vous voilà de nouveau dans la même dynamique que celle de 2011, celle qui nous envoya par le fond, en deux temps, trois mouvements !
    Ceux que vous pensez défendre, sont ceux-là mêmes, qui, las et désespérés de ne pas avoir atteint les sphères du pouvoir, se sont ligués avec les traitres et les vendus de la maudite terka, chef d’orchestre de la cour des miracles, pour parvenir à leurs fins !
    Fikou minnoume les endormis, les nuls, les bouhélas, vous êtes, une fois de plus, en train de creuser sous vos pieds, exactement de la même façon que l’aviez fait en 2011

    • Hannibal

      7 décembre 2025 | 9h03

      Vous êtes finalement un rigolo qui ne parle que d’une seule chose en pensant qu’il va nous convaincre de la médiocrité qu’il défend.
      Je vous laisse d’ailleurs deviner qui est le vrai bouheli, un pathétique.