« Je vais bâtir le changement dans le monde » : la petite phrase de Kaïs Saïed qui interpelle

La vidéo du président de la République, Kaïs Saïed, au mausolée du martyr Farhat Hached a largement circulé sur les réseaux sociaux vendredi 5 décembre 2025, suscitant un véritable buzz. Si la cérémonie marquant le 73ᵉ anniversaire de l’assassinat du leader syndicaliste a été marquée par l’absence remarquée des dirigeants de l’UGTT, c’est une séquence bien précise qui a, elle, retenu l’attention des internautes.

Dans l’extrait partagé massivement, Jamila Hached, fille du martyr, évoque la dimension profondément humaine de l’engagement syndical et rappelle la volonté des anciens d’inscrire la Tunisie dans une « cartographie humaine ». En réponse, le chef de l’État affirme que « les sociétés du monde entier sont en mutation et qu’il sera celui qui bâtira ce changement dans le monde ».

Une déclaration solennelle qui, sur la toile, a immédiatement déclenché une vague de commentaires parfois amusés, parfois dubitatifs. De nombreux internautes ont relevé le contraste entre cette ambition mondiale affichée et les défis locaux persistants. « Très bien de changer le monde, mais commencez par arranger les problèmes chez nous, après bon courage pour le reste », peut-on lire parmi les réactions les plus partagées. D’autres y voient une formule « typique » du président, soulignant son goût pour les considérations globales et philosophiques.

Ces échanges en ligne ont accompagné une journée déjà dense pour le chef de l’État. Après la cérémonie au mausolée, Kaïs Saïed s’est rendu à la Kasbah pour une réunion avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri. Il a ensuite parcouru la rue de la Mosquée Zitouna puis l’avenue Habib Bourguiba, où il a échangé avec plusieurs citoyens. Le président a assuré que les efforts se poursuivent « sans relâche » pour répondre à leurs préoccupations dans les plus brefs délais.

Sur les réseaux sociaux toutefois, les Tunisiens n’ont pas manqué de rappeler que les attentes sont nombreuses… et que le changement, avant d’être mondial, commence souvent à quelques mètres de là.

M.B.Z