À l’approche des fêtes et dans un contexte de baisse massive de l’usage du chèque, la circulation du cash en Tunisie continue de battre des records, illustrant un basculement durable des habitudes de paiement.
Liquidités en forte hausse
Le montant des billets et pièces en circulation a atteint un nouveau record historique de 26,145 milliards de dinars, contre 22,104 milliards un an auparavant, selon les chiffres publiés lundi 8 décembre 2025 par la Banque centrale de Tunisie.
Cela représente une hausse de 4,041 milliards de dinars par rapport à la même période de l’année précédente, soit une progression de 18,28%.
Ce nouveau record intervient juste avant les fêtes de fin d’année. Les pics sont souvent liés à des saisons de grandes dépenses conjuguées à la limitation du nombre et du montant des chèques. Le dernier pic de 26,096 milliards de dinars a été enregistré le 29 août 2025, coïncidant avec les dépenses liées à la rentrée scolaire. Les précédents pics avaient coïncidé avec l’Aïd El-Kébir (fête du sacrifice) et les achats liés à l’Aïd Esseghir (gâteaux traditionnels et nouveaux habits pour les enfants), le tout accentué par l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques, qui a renforcé le recours au liquide.
Déclin du chèque face au cash
Le bulletin Paiements en chiffres en Tunisie publié fin novembre 2025 par la Banque centrale de Tunisie, montre que le paiement par chèque a fortement reculé aux neuf premiers mois de 2025, sous l’effet de cette nouvelle loi. Le nombre de chèques télécompensés a chuté de 67,9 %, pour s’établir à 5,9 millions. Le chèque n’a ainsi représenté que 3,7 % des moyens de paiement télécompensés en nombre, contre 37% pour la même période en 2024.
Parallèlement, le montant total des chèques émis a baissé de 57,9 %, atteignant 40,21 milliards de dinars fin septembre 2025, contre 95,62 milliards de dinars fin septembre 2024. En valeur, le chèque n’a représenté que 25 % des paiements télécompensés, contre 53 % fin septembre 2024.
Depuis octobre 2024, la détention de sommes importantes en espèces n’est plus soumise à l’obligation de justifier l’origine des fonds.
I.N.
Commentaire
Tunisino
Bien sûr puisque les chèques ordinaires ont été arrêtes sans aucune projection dans le futur pour les remplacer par des chèques liquides, alors qu’ils jouaient le rôle de microcrédits, satisfaisants pour le commerçant et le consommateur. Ce qui fait rire est que les chèques ordinaires ont été arrêtés par des littéraires pour faire plaisir aux banques qui empruntent de l’argent à l’Etat, en l’empruntant de la BCT pour faire des bénéfices gratuites et priver l’économe de financement, alors qu’aucune vraie alternative n’a été préparée! Le malheur de ce pays est les littéraires politisés, ils sont nuls en gestion alors qu’ils se présentent pour des sauveurs, pour s’emmerder et emmerder.