Le secteur tunisien de la torréfaction de café est confronté à une crise sans précédent. Badreddine Bahroun, premier vice-président du groupement des torréfacteurs de café relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), a alerté sur la menace de faillite pesant sur 286 entreprises du secteur, lors d’une interview accordée à Afef Gharbi dans l’émission Weekend Al-Kif sur Diwan FM.
Une contrebande massive qui écrase le marché
Selon M. Bahroun, le marché est saturé par la contrebande de café en provenance d’Algérie et de Libye. Le café légal est fourni par l’Office de Commerce de Tunisie (OCT) à 34,5 dinars le kilogramme, alors que le café de contrebande se vend entre vingt et 22 dinars, créant un écart de prix qui pousse certains propriétaires de cafés à se tourner vers les produits illégaux.
Le vice-président de la Conect dénonce l’ampleur de ce phénomène, particulièrement accentué en septembre dernier, période pendant laquelle le marché a été inondé de quantités massives de café de contrebande, souvent vendues ouvertement via les réseaux sociaux.
Des entreprises en danger d’extinction
Badreddine Bahroun a critiqué la faiblesse des contrôles menés par les services de la direction générale du commerce et les unités de sécurité, qu’il juge insuffisants en l’absence d’un cadre légal dissuasif. Il a également rappelé que les torréfacteurs appellent à la baisse du prix du café fixé par les autorités, précisant que la nouvelle tarification a été fixée le 18 octobre 2024, passant le prix de 19,857 dinars le kilogramme à 34,5 dinars le kilogramme. Ils proposent au ministère de ramener le prix de vente soit à 24 dinars soit à 26,3 dinars le kilogramme et se disent ouverts à la négociation avec le ministère pour parvenir à un prix qui satisfasse toutes les parties prenantes (OCT, torréfacteurs, citoyens).
Le groupement des torréfacteurs a alerté la ministre du Commerce dès le mois de septembre 2025, sans obtenir de réponse jusqu’à présent. Il a également révélé que plusieurs entreprises de torréfaction dans les régions du Nord-Ouest avaient déjà fermé leurs portes, et que l’ensemble des 286 sociétés du secteur, qui représentent une source de revenus pour des milliers de familles, risquent désormais l’extinction.
« Ces entreprises sont en train de disparaître et le secteur est menacé d’effondrement. La situation devient très critique pour l’avenir de la filière. »
I.N.











2 commentaires
HatemC
Le Maroc a compris une chose que la Tunisie refuse encore d’admettre :
ouvrir sa frontière à un voisin l’Algérie qui vit de la contrebande, c’est suicidaire.
Le Maroc a fermé.
La Tunisie, elle, laisse son économie se vider par les frontières comme un seau percé.
Résultat : ce ne sont pas seulement les torréfacteurs qui disparaissent.
C’est toute une filière, tout un tissu économique, toute une souveraineté … Pour la Libye même constat … FERMETURE HERMETIQUE … RIEN NE PASSE MEME PAS UNE MOUCHE …. CONTROLE A TOUT VA … HC
le financier
KS ET SES AMIS COMMUNISTES DETRUIRONT TOTALEMENT CE PAYS .
ARRETEZ DE CROIRE QUE VOUS POUVEZ ETRE PLUS FORT QU UN MONDE LIBERAL ( CHINE RUSSIE INCLUS )