Les établissements scolaires en Tunisie se trouvent aujourd’hui confrontés à une montée préoccupante de la violence. Ce phénomène, particulièrement observé dans les collèges et les lycées revêt différentes formes, préoccupe les autorités, les enseignants et les parents, et met en lumière des enjeux complexes liés à la jeunesse, à l’éducation et à la sécurité publique.
Selon le préfet de police Mohamed Ali Jedidi, les cas de violence observés vont de la violence physique aux violences psychologiques, en passant par le harcèlement et le cyberharcèlement.
Un phénomène alarmant aux multiples visages
Dans une intervention dans la matinale de la Radio nationale mardi 9 décembre 2025, il a ajouté que certains gouvernorats étaient plus touchés que d’autres par cette problématique, tandis que dans certaines régions, aucun cas n’est officiellement signalé, ce qui laisse supposer un déficit de notification et de suivi. Le responsable n’a pas avancé de chiffres précis.
L’analyse des incidents récents illustre toutefois la gravité de la situation. Au début de 2025, dans un lycée à Kairouan, plusieurs enseignants et une surveillante générale ont été agressés par des élèves, entraînant l’hospitalisation de deux enseignantes. Dans un autre cas survenu à Zahrouni dans la Grand Tunis, un collégien de quatorze ans a été attaqué à l’arme blanche devant l’établissement.
Ces incidents ne sont pas isolés et s’inscrivent dans un ensemble plus large de violences signalées. Selon les données publiques les plus récentes, près de 23 800 cas de violence scolaire ont été enregistrés pour l’année scolaire 2022-2023, dont 312 incidents graves visant principalement le personnel éducatif. Ces chiffres démontrent que la violence touche autant les élèves que le corps enseignant et représente un facteur de fragilisation de l’ensemble du système éducatif.
Face à cette situation, le ministère de l’Intérieur joue un rôle à la fois préventif et répressif, selon le préfet de police, par la création d’unités conjointes rassemblant la direction de lutte contre les stupéfiants, la direction de la prévoyance sociale et la police judiciaire. Ces dispositifs sont déployés non seulement dans le Grand Tunis mais également à l’intérieur du pays, afin de prévenir les incidents, détecter les risques et intervenir rapidement en cas d’urgence.
Entre prévention et répression, une réponse encore incomplète
Toutefois, la persistance des actes de violence révèle que la seule approche sécuritaire est insuffisante et doit être complétée par des mesures éducatives et sociales.
Interpellé sur la question de la responsabilité pénale des mineurs qui constitue un aspect important de cette problématique, le responsable a précisé que pour les enfants de moins de treize ans, il n’existe pas de responsabilité pénale automatique et chaque situation est examinée individuellement. Dans le cadre de violences mineures, le délégué de l’enfance est saisi afin de prendre des mesures préventives visant à réintégrer l’enfant dans son environnement scolaire et familial. En cas de violence grave, des mesures pénales sont engagées.
La violence en milieu scolaire constitue ainsi un défi majeur pour la Tunisie, révélant des enjeux complexes liés à l’éducation, à la sécurité et à la cohésion sociale. Les incidents récents, les statistiques disponibles et les observations des autorités montrent qu’il est impératif de mettre en place des stratégies intégrées et efficaces, combinant prévention, soutien éducatif et intervention sécuritaire, afin de garantir que les établissements scolaires restent des lieux sûrs, d’apprentissage et de socialisation pour tous les jeunes.
N.J











Commentaire
Citoyen_H
LA GÉNÉRATION, « MADE IN 2011 », EST PRÊTE ET DISPO.
Ce ne sont que de toutes petites démos sur ce qui attend le chlekistan.
Galou, à la Belle Époque, nous avons le meilleur gouvernement de l’univers, avec en sous-entendu, nous allons pondre la meilleure génération de l’histoire de l’humanité.
Je la nommerai GEN-2011.
Effectivement, il n’y a aucun doute sur ces propos, émanant de la dynamique cour des miracles des brouettistes bagla-liha (Marouguikiki, Khriji; Abbou & Abbou, Bouchleka, Zoghlemi, Badi, Ben Amor, Ben Salemn, Laarayidh, Jbeli et tout le reste de la troupe)