Heure de Tunis :
Plus de prévisions: Meteo 25 jours Paris
Light
Dark

Majdi Karbai alerte sur les nouvelles règles européennes : la Tunisie classée « pays sûr » et exposée à des renvois massifs

Par Myriam Ben Zineb

L’activiste et ancien député Majdi Karbai a publié, ce mardi 9 décembre 2025, un post alarmant au sujet des nouvelles législations européennes en matière d’asile et de migration. Il y explique que l’Union européenne vient d’adopter un accord politique élargissant l’usage du principe du « pays tiers sûr » et actualisant la liste des pays considérés comme « sûrs ». Parmi eux figure désormais la Tunisie.

Selon le post, les demandeurs d’asile originaires des pays classés sûrs – ou ayant simplement transité par l’un d’eux – pourront voir leurs demandes rejetées directement, sans examen au fond. Les États membres auront la possibilité de renvoyer automatiquement ces personnes vers le pays sûr concerné.

En pratique, tout migrant non tunisien ayant traversé le territoire tunisien avant d’arriver en Europe pourrait être réacheminé vers la Tunisie, au motif qu’elle est désormais considérée comme un pays où il n’existe « pas de risque sérieux » pour leur sécurité.

Une décision européenne qui fait peser une pression accrue sur la Tunisie

La mise à jour de cette liste et la généralisation du mécanisme du « pays tiers sûr » renforcent de manière significative la pression exercée sur les pays de transit. Pour la Tunisie, cela signifie un risque d’afflux de personnes refoulées depuis l’Europe, sans cadre d’accueil, sans protection juridique et dans un contexte déjà marqué par des tensions migratoires importantes.

Le caractère lourd de conséquences de cette évolution, Majdi Karbai le dénonce depuis des mois : la Tunisie pourrait se retrouver à gérer, seule, des situations humanitaires complexes, que l’Europe cherche à tenir à distance de ses frontières.

Les ONG mettent en garde : l’UE délocalise la crise migratoire

Depuis des mois, en effet, plusieurs organisations tunisiennes et internationales alertent sur une tendance européenne de plus en plus assumée : externaliser la gestion de la migration en la transférant à des pays tiers.

Elles soulignent que cette stratégie fait peser sur des États fragilisés la responsabilité de crises que l’UE refuse de gérer sur son territoire.

Ces ONG décrivent une réalité préoccupante : absence de dispositifs de protection, vulnérabilité extrême des migrants, violences documentées, et incapacité des pays de transit à absorber de nouvelles vagues de personnes refoulées.

Elles dénoncent un mécanisme où la migration n’est plus traitée comme une question de droits humains, mais comme un problème à déplacer hors du territoire européen. Une démarche qui, selon elles, met en danger aussi bien les migrants que la stabilité interne des pays concernés.

Un appel à vigilance

Dans ce contexte, l’alerte lancée par Majdi Karbai résonne comme un signal d’urgence : la Tunisie risque d’être transformée en plateforme de renvoi pour les demandeurs d’asile que l’Europe refuse désormais d’examiner.

Une situation qui nécessite une réaction politique claire et un débat national sur les implications de ce nouveau rôle imposé par Bruxelles, sous peine de voir la crise migratoire s’aggraver et se territorialiser durablement sur le sol tunisien.

M.B.Z

Subscribe to Our Newsletter

Keep in touch with our news & offers

Commentaire

  1. Citoyen_H

    9 décembre 2025 | 20h10

    POUR MOI, TOUT CE QUE JE PEUX DIRE :

    Karbai, President, Karbai, President, Karbai, PRESIDENT !!!!