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Les Algériens freinés à la frontière tunisienne à l’approche des fêtes de fin d’année

Par Sarra Hlaoui


La décision des autorités algériennes d’imposer l’obtention d’une licence de transport international aux autobus touristiques à destination de la Tunisie a suscité une vive inquiétude au sein des agences de voyages et de tourisme. Les professionnels du secteur mettent en garde contre de lourdes pertes financières si cette mesure continue d’être appliquée sans période transitoire.

Application immédiate et blocage des bus aux frontières

Depuis dimanche 7 décembre 2025, plusieurs autobus transportant des touristes algériens vers la Tunisie ont été immobilisés au niveau des postes-frontières, à la suite de l’entrée en vigueur immédiate de cette nouvelle réglementation. Celle-ci oblige les propriétaires d’autobus touristiques à disposer d’une autorisation de transport international, en remplacement de la simple licence de transport touristique auparavant en vigueur.

Selon le nouveau dispositif, tout véhicule se rendant à l’étranger par voie terrestre doit être titulaire d’un permis international préalable. Une exigence qui a provoqué une grande confusion parmi les opérateurs touristiques et les acteurs du transport.

Les professionnels réclament une exemption provisoire

Face à cette situation, l’Organisation algérienne du tourisme a appelé les pouvoirs publics à intervenir en urgence afin d’exempter provisoirement les agences de voyage propriétaires d’autobus touristiques de l’obligation de licence internationale, et ce jusqu’au 1er janvier prochain. L’objectif est d’éviter l’annulation des voyages programmés et de limiter les pertes économiques pour le secteur.

Dans un communiqué publié par son bureau exécutif national, l’organisation a indiqué que son président, Maher Hammour, suivait de près les développements liés à ces nouvelles décisions imposant une autorisation préalable aux autobus se dirigeant vers l’étranger, prises sans notification préalable aux professionnels.

Le communiqué précise également que les agences de voyages, en coordination avec la Fédération algérienne des agents de voyages et de tourisme, ont entamé des démarches auprès des autorités de tutelle afin de clarifier le sort des autobus classés dans la catégorie du « transport touristique ». Il en ressort que ces véhicules sont désormais tenus d’obtenir une licence de transport international délivrée par les directions locales du transport.

Un risque de pertes économiques et de ruptures contractuelles

Cette situation a soulevé de nombreuses interrogations parmi les agences et leurs clients, notamment en ce qui concerne le respect des engagements pris avec les hôtels et les partenaires étrangers.

L’Organisation algérienne du tourisme a averti que la poursuite de l’application de cette mesure sans délai d’adaptation pourrait entraîner des pertes économiques considérables pour les agences de voyages, nuire à leur réputation et porter atteinte à la confiance des clients.

Elle a ainsi appelé les ministères de l’Intérieur, des Transports et du Tourisme à une intervention rapide afin de permettre aux citoyens ayant déjà effectué des opérations de change de voyager aux dates prévues et de garantir le respect des engagements contractuels des agences, sans annulations ni modifications.

L’organisation a enfin souligné l’importance d’un examen attentif de ce dossier, compte tenu de ses répercussions directes sur l’avenir du secteur touristique en Algérie.

S.H

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