L’économiste Aram Belhadj a tiré la sonnette d’alarme, mardi 9 décembre 2025, dans un statut publié sur Facebook, mettant en lumière une situation monétaire jugée anormale et préoccupante pour l’économie tunisienne.
Selon lui, le volume de la circulation fiduciaire dépasse désormais 26 milliards de dinar, un niveau sans précédent, alors même que la richesse totale produite par l’économie — le PIB — oscille entre 170 et 175 milliards de dinars.
Pour M. Belhadj, cet écart massif illustre un dysfonctionnement profond. Il a attribué cette inflation de cash à plusieurs facteurs structurels : la législation sur les chèques, devenue dissuasive, l’érosion de la confiance dans le système bancaire, et la mise à disposition accrue de billets de 50 dinars par la Banque centrale.
L’économiste a déploré également un manque de rigueur dans l’application des réglementations financières. Les autorités monétaires et fiscales auraient dû, à son sens, imposer des mécanismes de contrôle plus stricts.
« Plus de 26 mille milliards représentent le volume de la circulation monétaire dans une économie dont la richesse totale ne dépasse pas 170 à 175 mille milliards. Un résultat naturel dû à la loi sur les chèques, à l’absence de confiance dans le système bancaire, à l’émission de billets de 50 dinars par la Banque centrale, ainsi qu’au manque de sérieux dans l’application des lois et des règles qui devraient être imposées par les autorités monétaires et financières du pays », lit-on sur sa page Facebook.
Un avertissement qui relance un débat sensible : celui de la place du cash dans une économie en quête de transparence et de stabilité.

N.J











Commentaire
zaghouan2040
L’explosion du cash est avérée ce n’ est plus une hypothèse
Elle est liée à la progression silencieuse et discrète de l’économie informelle
Tellement discrète que le pouvoir semble ne pas s’en être rendu compte