Depuis deux semaines, les réseaux de soutien à Kaïs Saïed sont en état d’alerte maximale pour préparer la manifestation prévue le 17 décembre 2025 devant le Théâtre municipal de Tunis. L’objectif affiché est clair : répondre aux trois rassemblements successifs organisés par l’opposition et la société civile, qui ont réuni chaque samedi plusieurs milliers de personnes sans véritable organisation préalable.
Dans les régions, des réunions se multiplient pour surmonter les difficultés logistiques. Les coordinateurs locaux appellent chacun à « ramener le maximum de monde à Tunis ». Le coût du déplacement depuis les zones éloignées constitue l’obstacle principal.
Pour y remédier, certaines militantes se portent volontaires pour financer le transport et fournir des collations. Sur les réseaux sociaux, une partisane invite tout sympathisant en difficulté à la contacter via Messenger afin de couvrir les frais du voyage. Ce recours explicite au soutien matériel témoigne de la difficulté à mobiliser spontanément.
La manifestation du 17 décembre se veut une démonstration de force face à une opposition qui, bien que dépourvue de moyens logistiques et se contentant d’appels lancés deux jours avant chaque rassemblement, a réussi à maintenir une dynamique ascendante.
Reste une question centrale : malgré quinze jours de mobilisation continue, les soutiens du régime parviendront-ils à dépasser les chiffres de l’opposition ? Rien n’est moins sûr. Les préparatifs intenses et l’encadrement serré contrastent avec la spontanéité des marches précédentes, laissant planer le doute sur la capacité des partisans du pouvoir à rivaliser en nombre et en énergie.
R.B.H.
5 commentaires
Roberto Di Camerino
Un Président qui Organise Son Propre Peuple : La Honte d’une Dictature Moderne
Il y a quelque chose de profondément malsain dans un pays où le pouvoir n’a même plus confiance en son propre peuple. Quand un président, incapable d’obtenir un soutien spontané, se met à fabriquer des foules, à payer des rassemblements, à forcer des citoyens, ou à orchestrer des mises en scène grotesques pour se donner l’image d’un leader aimé… alors ce n’est plus un gouvernement, c’est une mascarade autoritaire.
Un dirigeant réellement légitime n’a pas besoin d’organiser l’enthousiasme.
Le soutien populaire, le vrai, ne se décrète pas. Il se mérite.
Mais quand le pouvoir tremble, il déploie tout son arsenal :
• bus de fonctionnaires obligés d’applaudir,
• affiches imposées,
• médias contrôlés qui parlent de “vagues de soutien”,
• caméras soigneusement cadrées pour cacher le vide.
C’est le comportement d’un régime paranoïaque, qui vit dans la peur de son propre peuple et qui maquille cette peur derrière des foules artificielles.
Une démocratie authentique ne peut exister lorsque le chef de l’État doit acheter des applaudissements et met en scène la ferveur populaire comme un décor de théâtre.
La vérité est simple :
👉 Un président qui doit organiser son soutien n’a plus de soutien.
👉 Un président qui a peur de la spontanéité n’a plus de légitimité.
Les dictateurs modernes ne portent plus d’uniforme : ils portent des foules en kit, des slogans préparés, des manifestations programmées.
Mais derrière cette façade, tout le monde voit la même chose :
la faiblesse d’un homme accroché au pouvoir, incapable d’accepter le réel.
Il est temps que le peuple refuse ces mises en scène insultantes.
Un pays mérite mieux qu’un président qui joue au chef aimé, au lieu de l’être réellement.
DEGAGE.
Larry
Ils sont pire que les nahdhaouis les pros-KS…. ils ne se cachent même pas et sont fiets de leurs pratiques….
Quand leur mentor parle de lutte contre la corruption et les soudoyés…. mais pas pour booster son égo c’est lamentable et à vomir cette attitude !…
Pauvre pays !…
Qu’il » DÉGAGE »
…….
Tunisino
Déjà vu! Le soutien populiste n’amènera à rien, seuls ce qui facilite la vie des citoyens, au présent et au futur, persiste. La vie est devenue trop dure pour le simple citoyen, du revenu, au transport, à la santé, à l’éducation, aux services, à l’infrastructure, et à la sécurité, la Tunisie n’est devenu qu’une catastrophe. Le mal est fait, epérons que KS payera son aveuglement, son incompétence, son égoïsme, et son irresponsabilité, tout comme Ghannouchi.
Roberto Di Camerino
Hier soir ( 9/12/2025) J’ai regardé un long metrage sur la Chaine Franco Allemande ARTE intitulé:
TUNISIE, LA REVOLUTION TRAHIE.
Un documentaire accablant, retraçant l’ascension de KS a la Presidence, ses magouilles et son revirement à la dictature, A voir et revoir. Des témoignages poignants de personalités politiques tels que Chaima Aissa et Ahmed Najib Chebbi avant so arrestation.
J’ai enregistré le programme, si quelqu’un veut le revoir, j’aurais plaisir a le partager avec vous.
Degage..
Hannibal
Ils seront bien sûr plus nombreux : une ballade à Tunis et un casse-croûte aux frais de la princesse, il ne faut pas plus pour convaincre le tunisien à l’affût de la moindre opportunité.
Deux conditions :
– Pas d’argent public pour l’organisation
– Ne pas céder à la provocation des énergumènes