Le ministère de la Santé a officialisé, mercredi 10 décembre 2025, la signature du contrat de réalisation de l’hôpital universitaire Roi Salman Ben Abdelaziz à Kairouan. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en Tunisie, Abdelaziz Ben Ali Saqr, ainsi que des représentants du groupement tuniso-saoudien chargé des travaux.
Ce projet hospitalier majeur représente un investissement estimé à près de 420 millions de dinars pour la construction, financé en grande partie par un don saoudien. Le chantier devra être achevé dans un délai de trois ans.
Un projet stratégique attendu depuis 2017
Mustapha Ferjani a souligné que cette signature marque le véritable lancement du chantier, après des années de blocage. Le terrain sera remis dès demain aux entreprises pour un démarrage immédiat des travaux.
L’hôpital offrira une capacité initiale de 320 lits et adoptera un modèle universitaire conforme aux standards internationaux. Il devra regrouper l’ensemble des grandes spécialités médicales et bénéficier d’équipements modernes, afin de réduire la dépendance des patients vis-à-vis des établissements des régions voisines.
Un partenariat tuniso-saoudien confirmé
Le ministre a indiqué que ce chantier n’a aucun lien avec la future cité médicale des Aghlabides, projet présidentiel distinct qui sera dévoilé ultérieurement. Il a, par ailleurs, réaffirmé sa confiance dans le consortium tuniso-saoudien retenu, déjà impliqué dans d’autres infrastructures sanitaires.
Engagement saoudien pour mener le projet à terme
L’ambassadeur Abdelaziz Ben Ali Saqr a déclaré, pour sa part, que ce lancement illustre la volonté conjointe de Tunis et Riyad de placer la santé au cœur de leurs priorités de coopération. Il a assuré que toutes les conditions techniques et financières sont réunies pour mener le chantier à son terme dans les délais impartis.
M.B.Z











2 commentaires
Citoyen_H
MERCI AUX SAOUDIENS
Toute action a un coût.
Faisons avec !!
Le cent pour cent gratuit n’a presque jamais existé.
Les crapules de la maudite troïka ont laissé le pays sur la paille.
Ils ont piqué de quoi bâtir des milliers d’hôpitaux.
Mettons-nous en veilleuse et prenons-en de la graine.
HatemC
LE PRINCIPE DU » DON CIRCULAIRE » : ON FINANCE, ON INFLUENCE, ET ON ENCAISSE.
En Tunisie, les dons saoudiens ont toujours un prix. Et ce prix, c’est notre souveraineté.
« Don » saoudien : mais quelle est la contrepartie ?
On nous parle d’un don généreux pour l’hôpital Roi Salman à Kairouan — 420 millions de dinars, financés “en grande partie” par l’Arabie saoudite.
Très bien.
Mais dans les relations internationales, il n’existe AUCUN DON GRATUIT.
Et encore moins venant d’un pays qui utilise l’aide financière comme outil d’influence stratégique depuis 40 ans.
Les Saoudiens ne sont pas des philanthropes. Ce sont des investisseurs géopolitiques.
Pourquoi l’Arabie saoudite investirait-elle en Tunisie et Kairouan précisement ?
Parce qu’elle joue depuis des années une stratégie de Soft Power Religieux, économique et géopolitique.
Kairouan n’est pas une ville anodine : c’est un symbole religieux majeur.
Mettre son nom sur un hôpital universitaire à Kairouan, c’est inscrire la présence saoudienne au cœur même de notre IMAGINAIRE HISTORIQUE.
Des dons qui reviennent… à ceux qui les donnent
Le marché est confié à un CONSORTIUM tuniso-saoudien.
En clair : l’argent saoudien revient à des entreprises… saoudiennes.
C’est le principe du “don circulaire” : on finance, on influence, et on encaisse.
Maintenant la Rien n’est gratuit :
Dans quelques mois ou années, Riyad pourrait attendre de Tunis :
un vote à l’ONU,
une prise de position régionale,
un soutien à une initiative saoudienne (Yémen, OPEP+, sécurité régionale…),
ou même une libéralisation accrue du Hajj/Omra, qui profite directement à l’économie saoudienne.
Ces contreparties ne sont jamais écrites.
Elles se paient plus tard, au moment opportun.