À quelques heures de la séance prévue le 12 décembre 2025, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a diffusé ce jeudi 11 décembre un message solennel adressé « aux décideurs », dans lequel elle dénonce une nouvelle fois les conditions de sa détention et la nature des accusations portées contre elle.
Dans son texte, Abir Moussi s’appuie sur une citation d’Ibn Khaldoun — « l’injustice annonce la ruine des États » — pour interpeller directement les autorités. Elle estime que l’État tunisien « s’est rendu coupable d’un grave tort » à son égard, en ciblant « une femme libre, attachée à la République civile et à l’État de droit », issue du « modèle sociétal bourguibien ». Elle affirme avoir été sanctionnée pour avoir exercé un droit constitutionnel : critiquer le pouvoir et participer à la vie politique.
La dirigeante du PDL est poursuivie notamment pour « atteinte ayant pour but de changer la forme de l’État » et « incitation des populations à s’attaquer les unes aux autres ». Des accusations qu’elle rejette catégoriquement, les qualifiant de « dénuées de toute base ». Elle rappelle que ses prises de position, l’activité de son parti et son parcours politique « attestent au contraire d’un engagement constant contre la violence et pour la primauté de la loi ».
Abir Moussi affirme que les autorités connaissent parfaitement sa ligne politique : « Je suis une femme d’État qui rejette le désordre et emprunte le chemin du droit et des moyens pacifiques ». Elle estime que l’affaire portée contre elle « ne convainc personne » et qu’elle a contribué à décrédibiliser le discours officiel. Selon elle, « les Tunisiens savent distinguer le vrai du faux » et considèrent désormais sa détention comme « une mesure d’exclusion politique » sans rapport avec l’application du droit, d’autant qu’aucun mandat de dépôt en vigueur ne justifierait selon elle son maintien en détention, et ce, depuis le 26 mai 2025.
Dans la dernière partie de son message, Abir Moussi assure qu’elle continuera de supporter « l’épreuve, les violences politiques et économiques » qu’elle dit subir, tout en restant fidèle à ses convictions. « Je défendrai mon droit jusqu’au bout », conclut-elle.
S.H












2 commentaires
FREE MOUSSI
LIBERTE DIGNITE DE TRAITEMENT ET SOLIDARITE POUR MOUSSI JUSQU À GHANNOUCHI EN PASSANT PAR LES CENTAINES DE DETENU.E.S POLITIQUES COMME D OPINIONS SANS EKSCEPTIONS !
Nahor Guëttam
✊🇹🇳 #FreeTunisia #FreeDestour 🙏🇹🇳