Condamné cette semaine à 33 ans de prison, l’homme d’affaires Youssef Mimouni est au cœur de l’un des dossiers de corruption financière et judiciaire les plus lourds de ces dernières années. Si les faits de corruption sont établis et documentés, la sévérité exceptionnelle de la peine prononcée interroge sur la logique pénale retenue par la justice tunisienne, notamment lorsque l’essentiel des condamnations repose sur des infractions de change et la détention de biens à l’étranger.
Il y a un an, Business News posait une question simple et dérangeante : combien de têtes Youssef Mimouni fera-t-il tomber ?
À l’époque déjà, le dossier dépassait largement le cas d’un homme d’affaires devenu trop puissant. Il révélait un système de corruption tentaculaire, mêlant magistrats, avocats influents, cadres bancaires et intermédiaires, dans lequel l’argent achetait protections, décisions judiciaires et silence institutionnel.
Les développements judiciaires intervenus depuis n’ont fait que confirmer cette lecture.
Une corruption judiciaire désormais établie
Les enquêtes et procédures engagées ont permis d’établir que Youssef Mimouni a effectivement corrompu des fonctionnaires, des banquiers, des magistrats et des avocats.
Parmi eux se trouvent l’avocat et ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi, l’avocat Lamjed Nagati, ainsi que l’avocat Mohamed Hedfi, ancien président de la section de Tunis de l’Ordre des avocats.
Sur le plan judiciaire, des magistrats de haut niveau sont également impliqués dans les investigations. Taïeb Rached, ancien président de la Cour de cassation, et Hédi Guediri, tous deux cités dans le premier dossier instruit par le pôle judiciaire économique et financier.
Du côté bancaire, des cadres de la BH Bank et de la Banque nationale agricole (BNA) ont été ciblés par des mandats de dépôt et des mesures judiciaires, notamment l’ancien directeur général de la BH Bank, Wajdi Koubâa, ainsi que d’anciens dirigeants de la BNA dont l’ancien PDG, Moncef Dakhli.
Selon les éléments de l’enquête, ces avocats, magistrats et banquiers auraient servi d’intermédiaires, de facilitateurs ou de relais, participant à des montages financiers irréguliers, à l’octroi de prêts en violation des règles et à des opérations financières opaques, dans le cadre d’un système complexe mêlant intérêts privés et décisions publiques.
Sur ce point précis, il n’existe plus de doute sérieux : le dossier Mimouni n’est pas un simple contentieux financier, mais bien une affaire de corruption judiciaire systémique, impliquant des acteurs censés incarner l’État de droit.
D’avril à mai : une montée en puissance judiciaire
En avril dernier, la justice franchit un cap en renvoyant Youssef Mimouni devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière. Les faits alors examinés concernent notamment des opérations immobilières financées par des banques publiques ; des crédits accordés dans des conditions douteuses ; et des soupçons de collusion avec des cadres bancaires, notamment au sein de la BNA.
La décision marque une reconnaissance judiciaire du caractère criminel et structuré des faits reprochés.
En mai, une première condamnation tombe : deux ans de prison ferme, notamment pour des faits liés à la gestion du domaine public maritime. Une condamnation lourde, mais encore cohérente au regard des faits jugés, et qui s’inscrit dans une gradation pénale classique.
La rupture : 33 ans de prison
La condamnation prononcée cette semaine change radicalement d’échelle.
La sixième chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière du Tribunal de première instance de Tunis a condamné Youssef Mimouni à 33 ans de prison ferme, assortis de lourdes amendes. Son fils Ghazi a été condamné à cinq ans de prison et une parente à trois ans de prison, pour leur rôle dans des montages financiers familiaux. Cette dernière a servi de prête-nom, selon les investigations.
Les condamnations de Youssef Mimouni de cette semaine couvrent plusieurs dossiers cumulés, portant principalement sur la constitution de biens à l’étranger sans autorisation de la Banque centrale de Tunisie, la tentative de transfert définitif de capitaux hors du pays et des infractions douanières et de change.
Le jugement évoque également des soupçons de blanchiment d’argent, notamment via l’intégration de fonds dans des activités touristiques (hôtellerie, restauration) destinées à masquer leur origine.
Ce que dit – et ne dit pas – la décision
C’est ici que le débat devient inévitable.
La lourde peine de 33 ans repose essentiellement sur des infractions de change et douanières, c’est-à-dire sur : le non-respect des règles strictes imposées par la Banque centrale ; la détention de biens à l’étranger sans autorisation ; et la volonté de transférer des capitaux hors du territoire.
Autrement dit, le cœur de la condamnation n’est pas directement lié à un vol caractérisé de fonds publics, mais à la destination et à la circulation de fonds présentés comme privés.
Que ces infractions soient graves, nul ne le conteste. Que l’État tunisien impose un contrôle strict des changes, c’est un fait juridique. Mais la question demeure : ces infractions justifient-elles, à elles seules, une peine cumulée de trois décennies de prison ?
Une inégalité de traitement difficile à ignorer
Le dossier met également en lumière une contradiction structurelle du système tunisien.
Les Tunisiens résidant à l’étranger ont le droit d’ouvrir des comptes bancaires hors de Tunisie ; d’acquérir des biens immobiliers où bon leur semble et d’investir librement.
Les Tunisiens résidant en Tunisie, eux, sont soumis à un contrôle quasi absolu. La détention d’un bien à l’étranger devient un délit pénal lourdement sanctionné.
Cette rupture d’égalité entre citoyens tunisiens n’est pas nouvelle, mais elle prend ici une dimension extrême, lorsqu’elle conduit à une peine comparable à celles infligées pour des crimes majeurs.
Elle pose une question tout à fait légitime : pourquoi les Tunisiens résidant en Tunisie n’auraient-ils pas le droit, comme leurs compatriotes TRE, de posséder des biens à l’étranger quand leur situation et leurs devises légalement gagnées le permettent ? Pourquoi la Tunisie impose-t-elle encore en 2025 des lois archaïques et inégales des siècles derniers ?
Une justice qui frappe fort, au risque de fragiliser son message
En dépit du lourd verdict, Youssef Mimouni n’est pas encore au bout de ses peines, puisqu’il a encore un bon nombre d’affaires en cours.
Un autre dossier majeur, impliquant 31 accusés – cadres bancaires, responsables publics, magistrats et avocats – est toujours en instruction. Youssef Mimouni y est poursuivi pour infractions bancaires graves, notamment en lien avec la BNA. Les audiences sont prévues pour janvier 2026, avec des décisions qui pourraient encore alourdir le passif judiciaire des personnes mises en cause.
Personne ne peut sérieusement défendre Youssef Mimouni sur le terrain moral ou judiciaire. Le système de corruption qu’il a mis en place est documenté, établi et destructeur.
Mais en infligeant une peine d’une telle ampleur pour des infractions principalement liées au contrôle des changes, la justice tunisienne prend un risque : celui de brouiller la frontière entre lutte contre la corruption et répression économique absolue.
Une justice forte se mesure aussi à sa capacité à hiérarchiser les fautes et proportionner les peines. À défaut, elle s’expose à la critique, non par indulgence envers les corrompus, mais par exigence de cohérence.
Et c’est précisément cette cohérence que la condamnation de Youssef Mimouni, au-delà du personnage, met aujourd’hui à l’épreuve.
Raouf Ben Hédi











6 commentaires
ZARZOUMIA
MA IDOUM FIL WED KEN HAJROU !!! pas mal de medias et rigolos journalistes du dimanche matin , ont finis par s’effriter , ne restent de crédibles que les anciens !! s’était pour les bleus et qui resteront à moins de changer de métier et AÉRÉR LE METIER .
jamel.tazarki
Introduction: Il est important de réclamer les droits et les libertés, mais il ne faut pas non plus négliger de réclamer les garanties constitutionnelles qui les protègent contre les abus de pouvoir.
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Les politiciens de la dernière décennie qui ont refusé d’accorder à la Tunisie et aux Tunisiens les garanties constitutionnelles qui nous protègent contre les abus de pouvoir en subissent aujourd’hui les conséquences, certains d’entre-eux croupissent en prison!
– Tous nos droits et libertés sont en danger : le droit à l’intimité de la vie privée, l’inviolabilité du domicile, la liberté d’aller et de venir, le secret de la correspondance, la sûreté individuelle, le droit syndical, le droit de grève, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de l’enseignement, la liberté de réunion, la liberté d’association, etc. Je tiens à insister sur le fait que ces droits et libertés doivent avoir un statut constitutionnel. Il doit également exister des procédures permettant de garantir leur exercice en cas d’atteinte de la part des pouvoirs publics. Or, ces deux conditions ne sont pas remplies en Tunisie. En effet, la constitution de KS de 2022 est pleine d’erreurs de pensée, et de plus, elle n’est même pas prise au sérieux par KS lui-même:
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1) Je cite Mr. Sofiene Ben Hamida : « En août 2022, il [KS] jette à la poubelle un projet collectif de constitution et publie sa propre constitution. Tant pis pour ce peuple nigaud qui a avalé, sans réagir, la couleuvre des quarante-six erreurs qui se sont faufilées dans le texte publié :))
Voir Business News TN du 06/04/2025 à 15:59.
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2) Je cite M. Mohamed Abbou : « Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. Voir Business News TN du 19/01/2025 à 17:27.
Autrement dit, « en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle ». Or, nous n’avons pas de Cour constitutionnelle, et donc pas de président de la Cour constitutionnelle. –> Et prétendre que notre constitution est géniale.
3) je cite Business News TN du 03.02.2024
L’absurdité des 10000 parrainages non numérisés et non soumis à l’obligation d’une signature légalisée, et donc facilement contestables a posteriori, que aucun candidat n’a pu franchir sain et sauf, à l’exception de KS grâce à sa position.
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L’actuelle loi électorale est inutilisable dans sa version actuelle.
4) Je cite l’article de Business News TN du 6 décembre 2005, intitulé « La ministre des Finances suspend la plénière ».
« En revanche, si la plénière commune rejette le texte unifié ou si la commission paritaire échoue à produire une proposition dans les délais, alors — en vertu des articles 17 et 18 — le projet de loi de finances initialement approuvé par l’Assemblée des représentants du peuple est transmis au président de la République pour promulgation. » 🙂
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Je m’explique :
– La promulgation est l’acte officiel par lequel le chef de l’État constate qu’une loi a été régulièrement adoptée par les deux chambres afin de la rendre exécutoire et ainsi applicable.
– La promulgation intervient après le vote de la loi par les deux chambres : le Parlement et le soi-disant Conseil national des régions et districts.
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Par conséquent, la loi devrait être adoptée par les deux chambres, sinon elle ne devrait pas être soumise au président de la République pour promulgation.
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Comprenez enfin que c’est du non-sens, cet algorithme de vote des lois en Tunisie: Une loi est soumise à la promulgation auprès du président de la République alors qu’elle a été rejetée par l’une des deux chambres. C’est quoi cet Charabia?
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On pourrait donc se demander ainsi pourquoi ce folklore de deux chambres qui ne nous coûte que de l’argent, du temps et de la frustration, si la loi est de toute façon promulguée, même si elle a été rejetée par l’une des deux chambres ?
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– Je dois également rappeler qu’une loi votée par le Parlement doit être soumise à un contrôle de constitutionnalité, exercé par la Cour constitutionnelle, avant sa promulgation. Or, Mr. Kais Saied et «notre» Parlement nous refusent la Cour constitutionnelle, bien qu’elle soit mentionnée dans la Constitution écrite par M. Saied en solo. Comment pouvons-nous protéger les droits et les libertés, avec un tel fonctionnement chaotique de la Tunisie, sur les plans socio-économique, politique, juridique, culturel, etc.?
5) KS nous a promis une Cour constitutionnelle dans sa constitution, mais il n’en est rien.
6) Nous sommes dans une situation où les structures de contrôle démocratique ont été neutralisées. Ces structures sont fondées sur la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) afin de garantir un équilibre, ainsi que sur des institutions indépendantes, telles que les tribunaux. Elles incluent également des mécanismes tels que des élections libres et équitables, la liberté de la presse, de réunion et d’expression, ainsi que la participation citoyenne (consultations publiques, budgets participatifs):
6.1) Les institutions et mécanismes de contrôle:
– Contrôle du législatif sur l’exécutif : Le Parlement a le pouvoir de contrôler et d’interroger le gouvernement.
– Institutions indépendantes : Des organismes comme les tribunaux ou des institutions spécialisées (contrôle de police, etc.) veillent à la légalité des actions gouvernementales et au respect des droits fondamentaux.
– Libertés fondamentales : la liberté de la presse, de réunion et d’association permet d’engager un débat public sur l’action du gouvernement.
– Participation citoyenne : les citoyens peuvent participer directement au processus décisionnel par le biais de référendums, de consultations publiques, de conseils citoyens ou de budgets participatifs.
6.2) Pas de justice sans le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dont les membres sont élus et non pas nommés par le Président de la République.
– Le CSM garantit l’indépendance et l’impartialité de la justice, conditions nécessaires à l’État de droit. En gérant la carrière des magistrats et en statuant sur leurs nominations et leur discipline, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) contribue à assurer un système judiciaire indépendant des pressions extérieures.
– Le CSM est le conseil de discipline des magistrats, ce qui lui permet de traiter / contrôler les comportements des juges et des procureurs et de veiller à ce que l’institution judiciaire respecte ses devoirs déontologiques.
– Le CSM renforce l’indépendance des magistrats en évitant toute ingérence politique ou hiérarchique, et en garantissant que les jugements seront basés uniquement sur le droit et les faits du dossier.
– Le CSM contribue à maintenir la confiance du public dans l’institution judiciaire, car l’indépendance et l’impartialité de la justice sont nécessaires pour garantir un procès équitable.
– Le CSM garantit le respect de l’égalité de tous devant la loi, car celle-ci repose sur l’accès à une magistrature impartiale.
– Les justiciables peuvent saisir le CSM pour dénoncer le comportement d’un magistrat, renforçant ainsi le contrôle de ses actions et sa responsabilité.
6.3) Pas de justice sans Cour constitutionnelle.
L’importance d’une Cour constitutionnelle réside dans sa mission de garantir le respect de la Constitution et de l’État de droit, en veillant à ce que les lois soient conformes à la loi suprême du pays. Elle protège les droits et libertés fondamentaux des citoyens, limite le pouvoir du législateur et veille à l’équilibre entre les pouvoirs publics.
– Rôle principal :
– contrôle de constitutionnalité des lois : vérifie si les lois et règlements sont conformes à la Constitution et à d’autres textes à valeur constitutionnelle, comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ;
– protection des droits et libertés : protège les droits et libertés fondamentaux des citoyens, notamment en cas de contestation d’une loi existante.
– Régulation des pouvoirs publics : assure le bon fonctionnement des institutions de l’État et veille à l’équilibre des pouvoirs.
– contrôle des élections ; Veille à la régularité des élections nationales (présidentielle, législatives, référendum) et proclame les résultats.
– Avis et contentieux : peut être amenée à donner des avis dans des situations spécifiques et à traiter des contentieux.
– Garantir la stabilité démocratique : assurer la stabilité démocratique en protégeant la Constitution des atteintes potentielles d’une majorité parlementaire, surtout dans les pays ayant connu des régimes autoritaires.
Fazit: Il est important de réclamer les droits et les libertés, mais il ne faut pas non plus négliger de réclamer les garanties constitutionnelles qui les protègent contre les abus de pouvoir.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
zaghouan2040
Vous me faites penser à un mouton qui donne une leçon de co-existence pacifique avec les humains
Sauf que ce mouton présente l’inconvénient d’être attaché à un poteau la veille de l’Aïd
jamel.tazarki
Je résume l’article ci-dessus : « Une justice qui frappe fort, au risque de fragiliser son message. »
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Oui, cette citation résume tout le drame du règne de Kais Saied. Il s’est attaqué à ses ennemis et à ses amis, à ses adversaires et à ses fans, à ceux qui le soutenaient et à ceux qui le sabotaient, de la même manière, de façon trop rude, exagérée et inintelligente, dont personne ne tire profit.
Tous les êtres humains sont sans exception corruptibles (y compris ceux qui combattent la corruption et prétendent ne pas l’être), si l’environnement socio-économique, administratif, juridique et politique le permet (c’est-à-dire s’il est corrompu). Nier cette vérité serait complètement absurde !
La corruption est inscrite dans les gènes de tous les êtres vivants, animaux et humains, et elle s’exprime en particulier dans les milieux où la justice et la police sont corrompus.
La Tunisie a besoin de ses hommes d’affaires, même de ceux qui ont été corrompus par la faute de notre environnement politique, administratif et juridique corrompu, et qui l’est encore.
Le problème de la Tunisie n’est pas la corruption que chacun de nous porte en lui, mais le fait que beaucoup de nos corrompus se sont enrichis sans rien faire de constructif pour le pays, voire en détruisant son tissu socio-économique et écologique.
Je donne un exemple de corruption constructive : l’ex-président de la Bavière, Franz Josef Strauss, était un homme politique corrompu (selon des articles de journaux allemands), mais il était extrêmement compétent et de loin le plus intelligent de tous les politiciens allemands. Aucun autre politicien n’a servi l’Allemagne comme lui.
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Je préfère avoir des politiciens un peu corrompus qui nous mènent vers un avenir meilleur à la Franz Josef Strauss que des politiciens honnêtes qui ne savent pas quoi faire pour conduire notre pays vers des jours meilleurs.
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– Certes, l’idéal serait d’avoir des politiciens intelligents.
Il faut plutôt corriger l’environnement socio-économique, administratif, juridique et politique (CSM dont les membres sont élus, Cour constitutionnelle, séparation des pouvoirs, etc.) plutôt que de vouloir faire du Tunisien un être parfait. Ce qui est d’ailleurs une mission impossible !
C’est cet environnement qui est responsable de la misère socio-économique et éthique de la Tunisie.
C’est notre loi électorale qu’il faudrait améliorer, et non pas les candidats aux élections, en les emprisonnant de manière abusive et injustifiée pendant 30 ans ou plus à la première sentence. Ce sont les déformations des lois, comme lors de la dernière élection présidentielle, qu’il faudrait éviter.
L’être humain est imparfait par nature et ne pourra devenir perfectible que si l’environnement socio-économique, administratif, juridique et politique est lui-même perfectible. Je dis bien « intelligente », et non pas par des emprisonnements abusifs de durées pouvant aller jusqu’à 30 ans.
L’idée que la perfectibilité de l’être humain pourrait se réaliser par des emprisonnements abusifs ou par la religion est absurde, voire contre-productive.
Il est temps de mener des procès justes, équitables et transparents pour tous les détenus politiques et toutes les victimes du manque de liberté d’expression.
L’emprisonnement de cinq ans de la tiktokeuse Choumoukh est-il vraiment nécessaire pour améliorer ses valeurs éthiques et sociales, ou ne sert-il qu’à ruiner la vie de cette jeune femme de 23 ans, victime d’une société presque entièrement vulgaire ? Cette jeune femme est en pleine période d’orientation sociale et éthique. Il faudrait lui expliquer que la vie légère qu’elle menait sur Internet est un grand danger, non seulement pour les jeunes, mais aussi pour elle-même. Il faudrait plutôt améliorer ses compétences médiatiques.
De même, les années d’emprisonnement de Mme Sonia Dahmani pour une critique anodine sont injustifiées.
– De même, M. Zammel et Mme Siwar Bargaoui sont victimes d’une loi électorale pleine d’erreurs de pensée et en contradiction avec le contexte et la mentalité des Tunisiens qui refusent de signer des parrainages par pure prudence. Des années d’emprisonnement pour M. Zammel et Mme Siwar Bargaoui sont une grande injustice et de la folie.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
C’est dans l’intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique et économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre future démocratie tunisienne se mesure à la force de ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l’indépendance des médias, de la justice, l’activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
zaghouan2040
« Décision » de « justice » inique lâche aux ordres
Mimouni n’avait pas agit sous l’influence du Saint-Esprit
D’autres ravis de la crèche avait collaboré et structuré son réseau tentaculaire pendant des décennies
Où sont ils passés ?
Rappelés a la Bonté Divine peut être ??
jamel.tazarki
J’optimise un passage de mon commentaire : Certes, l’idéal serait d’avoir des politiciens honnêtes et intelligents.