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Le gouverneur de la BCT plaide pour un investissement productif et un financement ciblé

Par Nadya Jennene

Alors que la Tunisie traverse une période marquée par une incertitude économique et des tensions sur les marchés financiers, le climat de l’investissement demeure fragile. Les entrepreneurs et investisseurs, confrontés à des contraintes réglementaires, à des coûts élevés et à un accès limité aux financements longs, peinent à traduire leurs initiatives en projets productifs durables. Dans ce contexte, la relance de l’investissement et le rétablissement de la confiance apparaissent comme des impératifs pour soutenir la croissance et consolider la résilience macroéconomique. 

S’exprimant sur le sujet lors de la 39ᵉ édition des Journées de l’entreprise, organisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri a mis en exergue la nécessité impérative de canaliser les investissements et les crédits vers l’économie réelle. Selon lui, la Tunisie souffre d’un manque criant en investissements productifs et en financements orientés vers des projets générateurs de valeur et d’emplois durables.

Le gouverneur a souligné que le taux d’investissement national s’était stabilisé à 16% du PIB, notant que 58% de ces investissements proviennent du secteur privé, un niveau jugé insuffisant pour soutenir une croissance soutenue et pérenne. 

Il a relevé la prépondérance des crédits à court terme, qui ont crû de 8,1% sur la période 2022-2024, contre seulement 3,3% pour les prêts à moyen et long terme, traduisant selon lui une préférence pour le financement des besoins immédiats au détriment des projets structurants et productifs.

C’est dans ce sens qu’il a exhorté à un investissement renouvelé dans l’industrie, les services, l’agriculture, le numérique, la transition écologique et l’économie du savoir, soulignant que le péril ne réside pas dans le risque mais dans l’inaction. 

En clôture de son allocution, il a affirmé que la Tunisie avait besoin d’un sursaut collectif reposant sur quatre piliers : la souveraineté économique, le travail décent, l’investissement productif et une gouvernance rigoureuse. 

N.J

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