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L’Italie annonce une chute des flux migratoires et des rapatriements massifs

Par Nadya Jennene

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a annoncé, lundi 15 décembre 2025, que son pays s’apprêtait à franchir, d’ici la fin de l’année en cours, le seuil symbolique des 6 000 rapatriements forcés. À ce chiffre s’ajoutent environ un millier de retours réalisés dans le cadre des mécanismes de rapatriement assisté, selon une dépêche de l’agence Nova. 

S’exprimant lors de la session intitulée « Le défi migratoire comme priorité internationale », organisée dans le cadre de la Conférence des ambassadeurs et ambassadrices au ministère italien des Affaires étrangères, il a affirmé que ces opérations de retour étaient principalement menées en collaboration avec la Libye et la Tunisie, mais aussi l’Algérie, dans le cadre de la coopération migratoire entre l’Italie et les pays de la région.

La Tunisie a été officiellement désignée par l’Italie comme un pays tiers sûr, une classification qui permet d’accélérer le traitement des demandes d’asile et de faciliter les procédures de retour, dans le respect du cadre juridique en vigueur.

Cette désignation s’inscrit dans une coopération bilatérale renforcée entre les deux pays sur les questions migratoires et sécuritaires. Elle vise, selon les autorités italiennes, à mieux lutter contre l’immigration irrégulière, tout en soutenant les mécanismes de migration légale et de retour encadré, dans une approche présentée comme équilibrée entre fermeté et respect des droits fondamentaux.

Rien que la semaine dernière 153 personnes ont été renvoyées dans leurs pays d’origine selon ce qu’a écrit ce matin Matteo Piantedosi sur X (anciennement Twitter). « L’engagement en faveur du rapatriement des migrants en situation irrégulière se poursuit. 153 personnes ont été renvoyées dans leur pays d’origine la semaine dernière », lit-on dans sa publication. 

Dans la même déclaration rapportée par l’agence Nova, Matteo Piantedosi a, par ailleurs, fait état d’un recul significatif des flux migratoires. Plus de 60% par rapport à l’année précédente. 

Estimant que le phénomène migratoire ne peut être considéré comme négatif en soi, il a toutefois souligné qu’il devient problématique lorsqu’il est accaparé par des réseaux criminels organisés. Selon lui, les routes migratoires irrégulières ne relèvent en aucun cas de dynamiques spontanées, mais constituent des filières structurées et pilotées par des trafiquants, qui prospèrent à mesure que les capacités des États peinent à contenir et à neutraliser leurs activités.

Le ministre italien a, dans ce même contexte, révélé que la route de la Méditerranée centrale générait à elle seule près d’un milliard de dollars de revenus annuels pour les réseaux de trafic de migrants. Une estimation qui repose, selon ses dires, sur des informations recueillies lors d’entretiens menés avec les migrants au moment de leur débarquement sur les côtes italiennes.

N.J

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