Le militant Hichem Brini a été interpellé lundi 15 décembre 2025 alors qu’il participait à une action de solidarité avec les militants de l’association Terre d’asile Tunisie, dont le procès se tenait le même jour devant le tribunal de première instance de Tunis.
D’après la campagne Contre la criminalisation de l’action civile, l’intéressé a été retenu dans une salle d’arrêt située dans le hall du tribunal, où il a fait l’objet d’un interrogatoire jugé arbitraire. Les questions auraient porté sur les raisons de sa participation au rassemblement, les motifs de sa présence anticipée sur les lieux ainsi que sur son engagement. Il lui aurait également été signifié qu’il faisait l’objet d’une surveillance depuis son arrivée.
Hichem Brini a été relâché à l’issue de la mobilisation, sans qu’aucune poursuite ne soit annoncée à son encontre.
Dans son communiqué, la campagne Contre la criminalisation de l’action civile estime que cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions des libertés publiques. Elle dénonce une politique visant à entraver le droit à la protestation pacifique et à dissuader toute forme de solidarité citoyenne, notamment à travers des pratiques d’intimidation.
Le communiqué pointe en particulier le recours à des agents de sécurité en civil, accusés de procéder à des opérations de surveillance et de prises d’images sans fondement légal, à l’aide de téléphones personnels ou de caméras professionnelles. Des méthodes perçues comme une tentative d’instaurer un climat de peur parmi les participants aux mobilisations.
La campagne condamne fermement ces agissements, qu’elle qualifie d’atteintes graves aux libertés publiques et aux droits à l’expression, à l’organisation et à la solidarité. Elle affirme, enfin, que ces pratiques ne dissuaderont pas les militantes et militants de poursuivre leur engagement en faveur des droits, de la dignité et contre toute forme d’autoritarisme.
S.H
