Plusieurs organisations et associations tunisiennes de défense des droits humains ont exprimé leur profonde indignation et leur solidarité avec la famille de Naïm Briki, décédé à la suite d’un violent contrôle policier.
Dans un communiqué conjoint diffusé mardi 16 décembre 2025, ces organisations — dont le FTDES, la LTDH, Damj, et Al Bawsala — ont présenté leurs condoléances à la famille et condamné toutes les formes de violence policière et l’usage excessif de la force.
Elles ont appelé à une investigation judiciaire sérieuse et transparente, afin de déterminer les responsabilités et garantir que les auteurs de cet acte soient poursuivis, sans protection institutionnelle ni impunité.
Les associations ont également souligné la nécessité de ne pas réprimer les manifestations populaires par la force et de lancer un véritable processus de réforme des forces de sécurité, fondé sur le respect des droits humains et la responsabilité.
Plusieurs interpellations ont eu lieu à la suite d’échauffourées avec les forces de l’ordre, sans que le nombre exact ni les charges retenues ne soient précisés.
Le décès de Naïm Briki avait en effet provoqué une vague de colère dans le quartier populaire de Houmet Ali Bey, avec des blocages de routes et l’incendie de pneus par des jeunes manifestants réclamant justice et transparence.
Le drame ayant suscité cette mobilisation s’est produit dans la nuit du vendredi 22 novembre 2025. Selon la famille et la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Naïm Briki, originaire du quartier Ali Bey à Kairouan, circulait à moto sans documents réglementaires lorsqu’il aurait tenté de se soustraire à un contrôle de police.
La poursuite qui a suivi se serait soldée par une collision avec le véhicule de police, avant que le jeune homme ne soit violemment frappé par plusieurs agents. Il aurait ensuite été conduit à l’hôpital mais, après un passage à domicile, son état s’est rapidement détérioré. Il a finalement été réadmis en urgence en service de réanimation et est décédé des suites d’une hémorragie intracrânienne et un traumatisme crânien sévère. Des photos diffusées par sa famille montrent de multiples lésions faciales et des enflures importantes.
Le parquet près le tribunal de première instance de Kairouan a annoncé, lundi, l’ouverture d’une enquête judiciaire pour élucider les circonstances de ce décès. Selon le porte-parole officiel du tribunal, Ahmed Kadri, les investigations sont toujours en cours, en attente du rapport de médecine légale et des expertises techniques.
N.J













