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Grève de la faim, 14ᵉ jour : Ayachi Hammami poursuit sa mobilisation derrière les barreaux

Par Nadya Jennene

La famille de l’avocat et militant Ayachi Hammami a annoncé, mardi 16 décembre 2025, lui avoir rendu visite à la prison de Mornaguia, alors qu’il entamait son quatorzième jour de grève de la faim pour protester contre son incarcération. 

Selon les proches, les effets de la grève de la faim commencent à se manifester : perte de poids, signes évidents de fatigue et d’épuisement physique. Malgré ces difficultés, Ayachi Hammami « poursuit son action avec détermination et constance, affirmant son droit et celui de tous les Tunisiens et Tunisiennes à la liberté, et dénonçant les procès politiques orchestrés par un régime autoritaire visant à éliminer ses opposants issus de divers horizons politiques », a-t-on noté dans une publication sur Facebook. 

La famille de l’avocat a indiqué qu’il avait renouvelé, lors de cette visite, son appel aux prisonniers et prisonnières politiques, syndicalistes, journalistes, détenus d’opinion, activistes de la société civile et victimes d’extorsion à participer à une grève de la faim collective, prévue les 22, 23 et 24 décembre 2025. 

« Cette initiative vise à protester contre les procès injustes, les peines arbitraires et les décisions de détention abusives prononcées à leur encontre », a-t-on précisé affirmant que le militant a également exhorté tous les défenseurs de la liberté et de la dignité de se mobiliser en un front uni, soutenir cette lutte pour la justice et la liberté, et intensifier les efforts collectifs afin de mettre en œuvre une stratégie de résistance efficace face au régime autoritaire.

Figure historique du militantisme démocratique, ancien coordinateur du Comité national de défense des détenus politiques, Ayachi Hammami est reconnu pour son engagement constant en faveur des libertés et des droits fondamentaux. Il avait toujours dénoncé une affaire « montée de toutes pièces », à caractère éminemment politique. 

Il a été arrêté, mardi 2 décembre 2025, à son domicile après un jugement en appel dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État ». La Cour d’appel l’avait condamné à cinq ans de prison – assortis de deux ans de surveillance administrative – contre huit ans en première instance.

N.J

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