Kamel Saibi, directeur général de l’institution de microfinance Daam, est revenu, mardi 16 décembre 2025, sur le parcours de l’institution, ses réalisations et ses perspectives, lors de son passage au micro de Rafik Bouchnak dans l’émission Raf Mag diffusée sur Diwan FM. Cette intervention a été l’occasion de dresser un bilan de dix années d’activité, mais aussi d’annoncer une mesure structurante à l’occasion de l’anniversaire de Daam : une baisse durable et immédiate de sa grille tarifaire.
Dix ans de présence sur l’ensemble du territoire
Fondée en 2015, Daam s’est progressivement imposée comme un acteur de référence de la microfinance en Tunisie. En dix ans, l’institution a développé un réseau de 25 agences couvrant l’ensemble des 24 gouvernorats du pays, le 25e bureau ayant été ouvert le lundi 15 décembre 2025.
Selon les déclarations de son directeur général, Daam compte aujourd’hui environ 25.000 clients actifs en 2025. Au-delà des chiffres, Kamel Saibi a insisté sur la dimension humaine de l’activité de l’institution, rappelant que chaque bénéficiaire représente un parcours, un projet et souvent une trajectoire de sortie de la précarité.
Une approche qui dépasse le financement
Daam ne se positionne pas uniquement comme un établissement de financement. L’institution revendique un rôle à la fois économique et social, fondé sur l’accompagnement global des micro-entrepreneurs.
Outre l’octroi de crédits, Daam propose un appui en matière de formation et de structuration des projets, à travers notamment sa fondation dédiée au soutien des clients et des porteurs de petites initiatives. L’objectif affiché est clair : favoriser l’inclusion financière, considérée comme un levier central de l’inclusion économique et sociale.
Dans ce cadre, la direction de Daam met en avant une mission centrale : accompagner ses clients dans la transition de l’informel vers le secteur formel. Kamel Saibi a souligné que cette orientation constitue un choix stratégique propre à l’institution.
À ce titre, 100% des clients de Daam disposent aujourd’hui d’un compte bancaire et sont enregistrés au Registre national des entreprises (RNE). Le directeur général a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’une obligation réglementaire imposée aux institutions de microfinance, mais bien d’une orientation volontaire de Daam, inscrite dans sa vision d’inclusion financière durable et d’intégration économique.
Plus de 66.000 crédits accordés en dix ans
Sur le plan quantitatif, le bilan est significatif. En dix ans, Daam a accordé plus de 66.000 crédits pour un montant cumulé dépassant 920 millions de dinars. Selon les déclarations de son directeur général, ces financements ont permis de contribuer à la création d’au moins 130.000 emplois, directs et indirects, à travers les projets soutenus.
Cette trajectoire a permis à Daam de consolider sa solidité financière et sa maturité opérationnelle, conditions jugées nécessaires pour engager une nouvelle phase de développement.
Sur le plan de l’emploi direct, l’institution compte actuellement 530 employés. Selon Kamel Saibi, cet effectif devrait atteindre 700 salariés d’ici la fin de l’année 2026, traduisant la poursuite de la croissance de l’institution et le renforcement de ses capacités opérationnelles.
Une baisse immédiate et permanente des taux d’intérêt
C’est dans ce contexte que Daam a annoncé une révision de sa grille tarifaire, marquée par une baisse de 3,25% des taux d’intérêt appliqués à l’ensemble des nouvelles demandes de crédit. Selon les précisions apportées par Kamel Saibi, cette baisse est effective depuis la fin du mois de septembre 2025 et n’est pas limitée dans le temps.
L’institution insiste sur le caractère structurel de cette décision, qui ne constitue en aucun cas une opération promotionnelle ponctuelle. Il s’agit, au contraire, d’un ajustement durable des conditions de financement, rendu possible par la solidité financière et la maturité opérationnelle atteintes par Daam après dix années d’activité.
Selon le communiqué publié par l’institution, cette évolution vise à alléger durablement le coût du financement afin de permettre aux micro-entrepreneurs et aux porteurs de projets d’améliorer la rentabilité de leurs activités et de renforcer leur capacité d’investissement, dans un environnement économique encore contraint.
« Après une décennie de développement d’une institution solide et résiliente, nous entamons une nouvelle phase de notre histoire. Notre expérience accumulée nous permet aujourd’hui de revoir nos conditions à la baisse de manière durable. Ce n’est pas seulement une mesure financière, c’est la réaffirmation de notre engagement social : offrir un financement toujours plus accessible pour que chaque projet puisse grandir dans les meilleures conditions », a déclaré Kamel Saibi, directeur général de Daam.
Des conditions élargies à l’ensemble des produits
Concrètement, cette nouvelle politique tarifaire s’applique à l’intégralité de la gamme de produits proposés par Daam. Elle concerne aussi bien les crédits d’exploitation que les crédits d’investissement, ainsi que le financement de véhicules.
Selon les précisions apportées par la direction générale, les montants des crédits accordés par Daam peuvent atteindre 40.000 dinars, avec des durées de remboursement pouvant aller jusqu’à 48 mois, en fonction de la nature du projet et du profil du porteur.
Les nouvelles conditions sont entrées en vigueur immédiatement et sont applicables à toute nouvelle demande de crédit déposée au sein du réseau de l’institution. Les entrepreneurs bénéficient ainsi de mensualités allégées, grâce à des taux d’intérêt réduits de manière pérenne.
Une ambition réaffirmée
À travers cette annonce, Daam entend partager les fruits de sa réussite avec ses clients, considérés par la direction comme les premiers acteurs de la performance de l’institution. Forte de ses dix années d’expertise et de cette nouvelle compétitivité tarifaire, Daam réaffirme son ambition de s’imposer comme le partenaire privilégié des entrepreneurs et des micro-entrepreneurs en Tunisie.
L’institution confirme ainsi sa volonté de poursuivre son engagement en faveur de l’inclusion financière, tout en consolidant son rôle dans le développement économique local.
I.N.










