La chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a décidé, lors de l’audience tenue le vendredi 19 décembre 2025, de reporter l’examen de l’affaire impliquant Mohamed Boughalleb à une date ultérieure, à la suite d’une demande formulée par son comité de défense. Le dossier porte sur une plainte déposée par une enseignante universitaire, qui l’accuse de diffamation et de menaces à travers une publication sur les réseaux sociaux, en vertu du décret-loi 54.
Les faits remontent au mois d’avril 2023. La plaignante accuse le journaliste d’avoir publié un commentaire sur son compte Facebook personnel, estime que ce message contenait des propos portant atteinte à sa dignité et constituant des menaces à son encontre.
Mohamed Boughalleb était par ailleurs concerné par une autre affaire distincte impliquant le ministère des Affaires religieuses. Il avait été condamné en avril 2024 à six mois de prison pour avoir attribué des faits non avérés à un fonctionnaire public, en lien avec des déclarations faites lors d’une émission radiophonique au sujet d’un véhicule administratif. Cette peine avait été portée à huit mois en appel en juin 2024 et a depuis été intégralement exécutée.
Dans l’affaire relative à la publication sur les réseaux sociaux, Mohamed Boughalleb a été condamné en première instance, en juillet 2025, à deux ans de prison. Cette décision fait donc actuellement l’objet d’un appel devant la Cour d’appel.
Depuis le 20 février 2025, Mohamed Boughalleb bénéficie d’une mise en liberté conditionnelle après avoir purgé environ onze mois de détention. Il demeure toutefois soumis à des mesures restrictives, notamment une interdiction de quitter le territoire et l’obligation de se présenter aux audiences, dans l’attente de l’issue de la procédure d’appel, laquelle déterminera le sort définitif de la condamnation prononcée en première instance.
S.H










