Les travaux de restauration des bassins des Aghlabides de Kairouan ont donné lieu à une découverte archéologique d’importance. L’Institut national du patrimoine a annoncé, vendredi 19 décembre 2025, la mise au jour de structures hydrauliques inédites, révélées dans le cadre du projet de réhabilitation du site et de l’aménagement de son environnement immédiat.
Cette découverte a été réalisée jeudi 18 décembre 2025. Selon l’Institut, les vestiges mis au jour sont considérés comme les premiers de ce type identifiés à ce jour et pourraient être directement liés au système d’alimentation en eau des célèbres bassins des Aghlabides, joyau de l’ingénierie hydraulique médiévale.
Face à l’importance potentielle de ces structures, les services de l’Institut national du patrimoine ont décidé de lancer une fouille de sauvetage. Cette intervention vise à compléter les données archéologiques disponibles, afin de mieux comprendre le mode d’exploitation de ces installations hydrauliques et leur rôle exact dans le fonctionnement du complexe.
Les recherches scientifiques et les opérations de documentation à venir devraient également permettre de proposer une datation plus précise de ces vestiges, en s’appuyant sur les résultats des analyses archéologiques et des investigations techniques qui seront menées sur le terrain.
Cette découverte vient renforcer l’intérêt patrimonial et historique du site des bassins des Aghlabides de Kairouan, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de recherche sur les systèmes hydrauliques anciens et l’ingéniosité des ingénieurs de l’époque aghlabide.
R.B.H











6 commentaires
Roberto Di Camerino
L’arabisation a fait un mal sans aucune mesure …HC
Et son Islamisation un mal plus pernicieux et malévolent.
Roberto Di Camerino
Bravo HC, l’observation est pertinente et mérite d’être approfondie.\
La conquête de l’Ifriqiya (VIIᵉ siècle) par les armées arabes ( Hilaliens) s’inscrit avant tout dans une dynamique d’expansion militaire rapide, caractéristique des premières phases de l’expansion islamique. L’objectif principal était la soumission des territoires, la perception du tribut et le contrôle stratégique des axes commerciaux, non la préservation immédiate des structures agricoles ou environnementales existantes.
Dans ce contexte, les destructions de plantations — notamment les vergers, les oliveraies et les cultures pérennes — ne relèvent pas d’un hasard, mais d’une pratique militaire connue depuis l’Antiquité : priver les populations locales de leurs ressources afin de briser leur capacité de résistance. L’olivier, pilier de l’économie nord-africaine depuis l’époque punique puis romaine, constituait une cible stratégique évidente.
Sur le plan technique et environnemental, il convient de rappeler que l’Ifriqiya disposait, avant la conquête, d’un héritage hydraulique considérable. Les Romains puis les Byzantins y avaient développé des systèmes sophistiqués de gestion de l’eau : aqueducs monumentaux (comme celui de Zaghouan-Carthage), barrages, citernes urbaines, réseaux d’irrigation ruraux et techniques avancées de conservation des sols. Ces infrastructures étaient adaptées à un climat semi-aride et reposaient sur des siècles d’accumulation de savoirs locaux.
À l’inverse, les populations arabes originaires de la péninsule Arabique — notamment du Hijaz — évoluaient dans un environnement radicalement différent. Leur rapport à l’eau était celui de sociétés confrontées à la rareté extrême : puits, oasis, collecte ponctuelle des eaux de pluie. Cette réalité n’implique pas une absence totale de savoirs, mais elle limite nécessairement le développement d’une ingénierie hydraulique à grande échelle comparable à celle du bassin méditerranéen. Les structures sociales et économiques de ces régions privilégiaient le pastoralisme, la mobilité et l’adaptation à l’aridité, plutôt que l’agriculture intensive irriguée.
Ainsi, durant les premières décennies de la domination arabe en Ifriqiya, la gestion durable de l’eau et la protection des écosystèmes agricoles ne figuraient pas parmi les priorités. La fondation de Kairouan (vers 670) illustre cette logique : ville-camp militaire établie à l’écart des anciennes cités romaines, elle marque une rupture avec les centres urbains hérités de l’Antiquité, tout en dépendant progressivement des savoirs locaux pour assurer sa survie hydrique.
En ce sens, l’idée d’une « révolution hydraulique » importée ex nihilo par les conquérants doit être sérieusement relativisée. L’histoire montre plutôt un processus d’appropriation, de continuité et parfois de dégradation des infrastructures existantes, avant une réorganisation progressive fondée sur des savoirs anciens.
C’est comme si vous me dites que le Zakafoun a construit les Bassins de Kairouan alors qu’il les a seulement nettoyés.
HatemC
Le drame tunisien et qui me désole :
un peuple qui ignore son histoire et s’en fiche.
Comme s’il avait atterri par accident sur cette terre, sans racines, sans héritage, sans dette envers le passé.
On parle de souveraineté sans savoir ce qu’est un État.
On crie au complot sans connaître une seule séquence historique.
On confond nation, régime, religion et slogans appris par cœur.
Résultat : une société manipulable, émotive, incapable de penser le long terme.
Un peuple déconnecté de son histoire ne produit ni citoyens, ni vision, ni projet.
Il produit du bruit, de la colère et de l’impuissance.
Il accepte l’humiliation parce qu’il ne sait plus ce qu’est la dignité collective.
L’échec de la Tunisie n’est pas une fatalité extérieure.
C’est un échec intérieur :
celui d’une mémoire effacée, d’une conscience politique atrophiée, d’un rapport paresseux au savoir et à la responsabilité.
Un pays dont le peuple ne connaît pas son histoire est condamné à être gouverné par des mythes, des imposteurs et des discours creux… Bonne soirée … HC
Larry
HC…
Merci pour ce rappel historique !…
HatemC
Historiquement Votre
Il est FAUX de d’affirmer que « les Arabes ont apporté la civilisation à la Tunisie » comme si le pays était vierge avant eux.
Non, ils sont arrivés uniquement avec une langue et une religion, et c’est l’essentiel de ce qu’ils ont introduit. Islamiser et ARABISER l’Afrique du Nord avec comme ancrage la ville de Kairouan
Ce qui existait AVANT Kairouan
– Une civilisation ancienne et continue : carthaginoise, romaine, byzantine, amazighe.
– Des villes, routes, aqueducs, systèmes hydrauliques, agriculture organisée, droit, artisanat.
– Kairouan elle-même a été fondée dans un territoire déjà structuré, avec des populations sédentaires.
La civilisation matérielle (technique, ingénierie, agriculture) était déjà là.
Ce que les Arabes ont réellement apporté
– La langue arabe (qui deviendra dominante).
– L’islam et son cadre juridique, culturel et symbolique.
– Une nouvelle organisation politique et religieuse, reliant l’Ifriqiya au monde islamique.
Mais l’exécution concrète, la construction, l’ingénierie, l’agriculture, reposaient massivement sur les populations locale
La vérité historique (sans idéologie)
Les Arabes n’ont pas “civilisé” la Tunisie.
Ils ont islamisé et arabisé une civilisation préexistante.
Calme avec ces incultes tunisiens et leur président qui honore et met sur un piédestal les aghlabides et dénigre l’Histoire même de Kairouan et ses environs et son génie d’avant les Zarabes …
Les villes environnantes avant l’édification de Kairouan
Ce qui existait autour (avant Kairouan)
Les vraies villes “civilisées” de l’époque étaient :
– Sufetula (Sbeitla)
– Ammaedara (Haïdra)
– Hadrumetum (Sousse)
– Thysdrus (El Djem)
– Carthage
Kairouan n’a pas remplacé une ville existante : elle a été implantée comme camp militaire et religieux, loin de la côte byzantine … HC
HatemC
STTTTOOOOPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP
A croire en lisant l’article que ce sont les ingénieurs arabes qui ont édifiés ce système d’alimentation en eau …. NON … NON et triple NON
LES ATISANS ET INGENIEURS LOCAUX APPORTAIENT LE SAVOIR-FAIRE TECHNIQUE, LA MAITRISE DE LA CONSTRUCTION ET LA CONNAISSANCE DU TERRAIN
Sans les compétences locales, même les Aghlabides n’auraient pas pu réaliser ces bassins monumentaux.
L’ingénierie des bassins des Aghlabides repose sur un mélange de savoir-faire local et de traditions héritées des civilisations précédentes, mais pas des Aghlabides,
Les Aghlabides étaient des émirs arabes sans plus, mais dépendaient largement des artisans et ingénieurs locaux pour réaliser des ouvrages d’ingénierie complexes.
Les habitants de Kairouan et des régions environnantes avaient des compétences traditionnelles en hydraulique, héritées des Carthaginois, Romains, Byzantins et des techniques de gestion de l’eau existant en Afrique du Nord.
Les habitants et artisans de Kairouan ont fourni le savoir-faire technique et la connaissance du terrain.
Les Arabes/Aghlabides ont fourni, le financement SANS PLUS destiné à l’alimentation en eau aux ablutions dans les mosquées.
Ce joyau de l’ingénierie hydraulique médiévale est l’oeuvre des ARTISANS DE KAIROUAN…
Sans oublier qu’un certain Ibn Chabbat (1221‑1285) bien plus tard et aucun lien avec ce système hydraulique,
Ses travaux sont une continuation et une sophistication des savoirs hydrauliques tunisiens,
Un savant et ingénieur tunisien né à Tozeur. INCONNU DU SIMPLE MORTEL ET MEME DES TOZERIENS EUX MEME …
DANS LA REGION ILS HONORENT OKBA IBN NAFAA LE CRIMINEL ….
Son génie @ Ibn Chabbat résidait surtout dans la gestion durable des ressources hydrauliques en milieu désertique….
Il est l’architecte du système d’irrigation complexe des oasis du Jérid.
Son système de répartition des eaux, d’une précision mathématique absolue, est encore utilisé aujourd’hui.
Je suis sidéré par l’inculture des Tunisiens qui mettent en avant l’héritage arabe et dénigrent tout ce qui est Tunisien … l’arabisation a fait un mal sans aucune mesure …HC