La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, vendredi 19 décembre 2025, de reporter l’examen de l’affaire relative à l’évasion de la prison civile de la Mornaguia de cinq détenus terroristes classés comme dangereux. La prochaine audience est désormais fixée au 9 janvier 2026. Lors de cette même session, toutes les demandes de libération présentées par certains des prévenus ont été rejetées, a rapporté Mosaïque FM samedi 20 décembre 2025.
Une audience tenue par vidéoconférence depuis la prison
La séance, qui s’est tenue via le système de vidéoconférence depuis la salle d’audience de la prison civile de la Mornaguia, a permis aux prévenus, détenus dans le cadre de cette affaire, de comparaître devant la Chambre criminelle spécialisée. Au cours de l’audience, leurs avocats ont présenté de nouvelles notifications de représentation et ont demandé un report afin de préparer leurs moyens de défense. La demande de report a été acceptée, tandis que les requêtes de libération ont été refusées par la juridiction compétente.
Le dossier des agents pénitentiaires et complices présumés
À l’ouverture de l’instruction, près de vingt agents et responsables pénitentiaires ont été placés en détention provisoire pour leur rôle présumé dans cette évasion. L’épouse de l’un des terroristes, accusée d’avoir aidé à organiser la fuite, a également été arrêtée. L’affaire avait suscité une vive émotion dans le pays et déclenché une polémique nationale. À l’époque, le président de la République avait évoqué la possibilité d’un plan ourdi par des forces étrangères pour faciliter l’évasion.
Rappel des faits et profil des fugitifs
L’affaire remonte au 31 octobre 2023, date à laquelle cinq prisonniers, considérés comme des terroristes de grande envergure, se sont évadés de la prison de la Mornaguia. Les forces de sécurité avaient rapidement procédé à leur arrestation. Les fugitifs identifiés sont Nader Ghanmi, Alaeddine Ghazouani, Ameur Belâzi, Raed Touati et Ahmed Melki, alias Al Somali.
En novembre 2024, le juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait annoncé la clôture de l’instruction et renvoyé l’affaire devant la chambre d’accusation.
I.N.











Commentaire
zaghouan2040
Tout comme les meurtres de Chokri Belaid et Haj Mbarki,la vérité ne sera pas connue
Mais cette succession de dissimulations et manipulation montent sans équivoque un pays dénué de souveraineté interne