La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le Tribunal de première instance de Tunis a condamné, par contumace, l’ancien ministre et ancien candidat à l’élection présidentielle Mondher Zenaïdi à 19 ans de prison, avec exécution immédiate.
Selon les éléments disponibles, cette condamnation intervient à l’issue d’une procédure engagée par le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Mondher Zenaïdi fait l’objet de mandats de recherche et d’amener internationaux émis depuis le mois d’octobre 2024.
Des accusations liées à la sûreté de l’État
L’ancien ministre est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation graves, notamment incitation à la désobéissance, constitution et adhésion à un groupement terroriste, complot contre la sûreté intérieure de l’État, ainsi que des appels à l’insurrection et à la modification de la forme du régime.
Le parquet du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait, en septembre 2024, autorisé l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre, à l’issue de laquelle les charges ont été retenues et transmises aux juridictions compétentes.
Des contenus diffusés sur les réseaux sociaux en cause
La décision d’engager les poursuites judiciaires fait suite à la diffusion de plusieurs vidéos sur une page de réseaux sociaux portant le nom de Mondher Zenaïdi, alors qu’il se portait candidat à la dernière élection présidentielle, d’où il a été empêché de candidater. Dans ces contenus, l’ancien ministre est accusé d’avoir appelé explicitement à l’insurrection contre le régime en place, ses institutions et le président de la République.
Ces publications ont conduit à son inscription sur la liste des personnes recherchées par la justice antiterroriste, ouvrant la voie aux procédures judiciaires ayant abouti à sa condamnation par contumace.
I.N.










