La défense d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a dénoncé, dans un communiqué publié le 24 décembre 2025, de nouvelles mesures qu’elle qualifie de « décisions arbitraires » entravant l’exercice de son travail et portant atteinte aux droits de sa cliente, détenue depuis le 3 octobre 2023.
Selon le communiqué, Abir Moussi serait maintenue en détention « sans autorisation légale » depuis le 26 mai 2025. La défense affirme avoir été surprise, au cours des dernières heures, par une série de décisions limitant drastiquement les conditions de visite des avocats. Désormais, un seul avocat serait autorisé à lui rendre visite par jour, chaque membre du collectif de défense n’ayant droit qu’à une seule visite hebdomadaire.
Le comité de défense considère ces mesures comme une atteinte grave au droit fondamental de la détenue à communiquer librement avec ses avocats, notamment dans le cadre de procédures judiciaires qu’elle qualifie de lourdes et injustes. Il estime que ces restrictions constituent une remise en cause d’une garantie essentielle consacrée par la législation nationale et par les conventions internationales engageant l’État tunisien, d’autant plus que plusieurs affaires sont à l’origine de la détention de l’opposante.
La défense dénonce également ce qu’elle décrit comme une mainmise de l’autorité exécutive sur l’organisation du travail des avocats. Elle affirme que ces décisions perturbent la répartition des tâches au sein du collectif, notamment en raison de l’éloignement géographique de la prison de Bulla Regia, située à plusieurs centaines de kilomètres de Tunis. Cette situation compliquerait, selon elle, les déplacements réguliers de certains avocats et rendrait indispensable le maintien d’un accès souple pour les membres du collectif exerçant à proximité de l’établissement pénitentiaire.
Enfin, la défense appelle les instances professionnelles de la profession d’avocat à intervenir de manière urgente, dans le cadre des prérogatives que leur confère le décret régissant la profession, afin de garantir le droit des avocats à exercer leur mission en toute indépendance, liberté et sans entraves.
S.H









